Cela fait longtemps que le stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou n'avait été convié à pareille fête. Stade du 1er-Novembre, affluence record, arbitres Adel Erray, Elmeghrbi Fouad et Mohamed Nasreddine (Libye) But : Azuka (87') Avertissements : El-Orfi (55'), Asselah (68'), Oussalha (84') JSK : Asselah, Oussalah, Coulibaly, Belkalem, Rial, El Orfi, Douicher (Chérif El Ouzani 77'), Yalaoui (Azuka 71'), Tedjar (Remache 78'), Nessakh, Aoudia Entraîneurs : Geiger-Bouhellal Ismaïly : Mohamed Sobhy, Chadi Mohamed, Abdellah Mahmoud Bakhit, Ahmed Ali Gharib (Mohamed Abou Ghreicha 79), Amrou Mohamed Souliya (Abdallah Chekhat 88), Ahmed Khairi (Mouhab Abou Dahab 85), Mohamed Homs, Ahmed Samir Faradj, Moatassem Salem Hossine, Abdellah Chahat, Godwill. Une fête du football totale. Tant il y avait tous les ingrédients. D'abord la journée, celle de l'Aïd, puis le temps doux, ensuite un stade plein à craquer et surtout riche en couleurs et enfin du beau jeu. Le tout ponctué par une victoire des Canaris. Ce fut donc un tableau de maître qui a été offert à Tizi Ouzou. Une ville de Tizi Ouzou qui a reçu une déferlante humaine au point où le Maracana n'aurait pas suffi à contenir tout ce beau monde. Le stade était plein avec plus de 25.000 spectateurs alors qu'autant étaient restés dehors et contraints de rebrousser chemin pour suivre la rencontre à la télé. Une rencontre qui aura été de haute facture entre deux équipes qui se sont données à fond. Une rencontre qui a été tout simplement la meilleure depuis le début de la saison africaine. Il faut dire que cette équipe d'Ismaïly a été tout simplement remarquable comme le fut d'ailleurs la JSK. Une équipe d'Ismaïly qui a démontré qu'elle est la meilleure équipe d'Egypte du moment, loin devant le prestigieux Ahly. D'ailleurs dans notre papier de présentation de la rencontre, nous avions bien dit que cette équipe des Darawiches était un ton au-dessus du Ahly. La partie avait été entamée sur les chapeaux de roue par les locaux. Ils se sont créé deux occasions nettes de scorer au cours des 5 premières minutes de jeu. Tout d'abord par Aoudia (1') puis par Yalaoui (4') qui ont mal ajusté leur tir alors qu'ils étaient à quelques cheveux du portier Sobhi. Deux occasions qui ont fait vibrer le stade et surtout mis à mal les visiteurs qui avaient de la peine à trouver leurs marques. Mais les Kabyles à force de tergiverser et surtout à faire preuve d'un certain individualisme ont permis aux hommes de Wotte de sortir la tête de l'eau et de prendre le match à leur compte en allant taquiner Asselah. Un portier de la JSK qui a affiché une classe internationale sur deux interventions suite à deux essais du Nigérian Godwin. Deux interventions qui ont rassuré équipiers et fans. Les Darawiches étaient si pressants et ont malmené cette défense de la JSK qui s'était mise à supporter le match à elle seule avec la défaillance du milieu. La pression des camarades de Hommos étaient tel que le but devenait inéluctable. Et ce avant qu'un des projecteurs du stade ne fasse des siennes s'éteignant obligeant de ce fait l'arbitre à arrêter la partie. Un arrêt qui a duré plus de 12 minutes. Un arrêt qui avait surtout permis aux Kabyles de desserrer l'étreinte et de couper l'élan des visiteurs. Un arrêt qui a fait qu'à la remise en jeu, les Kabyles avaient fait le siège à leur tour du camp d'Ismaïly. Et ce avec un mitraillage en bonne et due forme du portier Sobhi qui avait bien prouvé qu'il était lui aussi de classe internationale. C'est donc sur ces essais de Tedjar, Coulibaly et Yalaoui que la pause est intervenue. A la reprise, les deux équipes étaient revenues avec les deux composantes initiales mais avec un zeste de détermination supplémentaire chez les camarades de Sobhi. En effet ces derniers ont pris le match en main laissant que peu d'espaces aux locaux pour développer leur jeu. Ils ont réussi à les pousser jusque dans leurs derniers retranchements et les obliger à douter d'eux même. La défense kabyle était plus sollicitée que l'égyptienne. Avec un milieu de terrain qui ne donnait plus, Geiger a été contraint de procéder à des changements qui s'avéreront payants. C'est ainsi qu'il fera entrer Remache à la place de Tedjar, Cherif El Ouzani à celle de Douicher et Azuka à celle de Yalaoui. Des changements qui ont réussi à colmater les brèches au milieu et offrir plus d'audace à l'attaque. D'ailleurs deux des trois remplaçants étaient à l'origine et à la conclusion de l'unique but de la partie. On jouait la 87' lorsque Remache avait centré sur la tête d'Aoudia, débarrassé qu'il était de son ange gardien sorti pour blessure juste avant cette action, qui avait remis au point de penalty un cuir que Azuka mettra dans les filets de Sobhi. La JSK venait d'être délivrée. Et les fans jubilaient. La JSK a réussi à rester invaincue dans cette poule et surtout le mérite de battre les deux équipes égyptiennes qui étaient données favorites de la compétition.