De nouvelles mesures visant à satisfaire les besoins du marché national en lait en sachet seront prises en fonction des conclusions de l'enquête ouverte, la semaine dernière, afin de déterminer les raisons à l'origine de la perturbation dans la distribution de ce produit de première nécessité, a-t-on appris auprès du ministère du Commerce. « Les conclusions de cette enquête, qui est toujours en cours, vont nous permettre de situer le problème et de prendre des mesures réglementaires en coordination avec toutes les parties concernées », a indiqué, à l'APS, le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït-Abderahmane, sans, toutefois, donner plus de précisions. Le ministère du Commerce a ouvert, mercredi dernier, une enquête pour déterminer les « véritables » raisons de la perturbation dans la distribution du lait en sachet, observée depuis quelques semaines. Plusieurs wilayas du pays, dont Alger, connaissent depuis quelques semaines une forte tension dans la distribution du lait pasteurisé en sachet (de 25 DA/litre). « Le lait en sachet est disponible, donc on ne peut pas parler de pénurie. C'est une sorte de pression sur l'offre suite, entre autres, à une forte demande », a-t-il estimé. Selon ce responsable, cette « forte » demande s'explique par la hausse des prix du lait conditionné dans des boîtes cartonnées, tirés par l'augmentation des prix de la poudre de lait sur le marché international. « Ceux qui consommaient le lait conditionné dans des boîtes en carton se sont rabattus, suite à la hausse observée, sur le lait en sachet », a-t-il ajouté. En effet, les prix de la poudre de lait sur les marchés internationaux ont enregistré en 2013 une hausse sensible. Entre septembre et décembre, le rythme s'est accéléré, variant entre 32 et 47 %, avait indiqué le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Selon le représentant des distributeurs à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Farid Aoulmi, cette perturbation au niveau de la capitale est due à la diminution, par la filiale du groupe Giplait de Birkhadem, entre 5 à 20% des quantités distribuées à Alger au profit d'autres wilayas, comme Tipasa et Blida. Outre la diminution des quantités aux livreurs, cette laiterie publique, qui couvre 60% des besoins de la capitale, accuse des retards dans le processus de production et de livraison du produit atteignant parfois 48 heures, selon M. Aoulmi.