En dépit du décret exécutif interdisant la pêche de la sardine dont la taille est de moins de 11 cm, certains pêcheurs continuent à la pêcher à 6, voire 5 cm, a dénoncé Hocine Bellout, président du Comité national des pêcheurs. Cette surpêche menace, selon lui, l'espèce de disparition des côtes algériennes d'ici 5 ans. Ce dernier explique le prix élevé de ce poisson par sa rareté, due à la pollution, la pêche à la dynamite et l'utilisation des filets interdits. « C'est ce qui a poussé l'Algérie à importer du poisson de Tunisie, d'Espagne, de Mauritanie et du Sénégal », a déploré M. Bellout. L'autre problématique porte sur l'utilisation des caisses en bois, bannies partout, encore utilisées à la pêcherie d'Alger, en dépit de la réglementation en vigueur, selon les animateurs de la conférence de presse. Ces derniers ont dénoncé « l'anarchie totale » et « l'informel » dans cette pêcherie où « il n'y a pas de contrôle des services du commerce ». Ils accusent « un groupe détenant le monopole sur la sardine dont l'activité se fait entre 1 h et 4 h du matin avec une cinquantaine de camions frigorifiques qui acheminent de la sardine des 31 ports de pêche du pays ».