Le sept national a réussi, ainsi, à bousculer la hiérarchie et trôner à nouveau sur la petite balle continentale. En première mi-temps, l'EN a fourni une prestation de premier ordre. Face à un adversaire de niveau mondial, les Verts ont su comment contrer leurs vis-à-vis, surpris par la volonté et la détermination des Algériens, portés par un public d'« enfer ». Avec une défense avancée (3-3), les poulains de Zeguili ont joué sans complexe, prenant dès la 2' un avantage de deux buts (2-0). Néanmoins, deux attaques ratées ont permis aux Tunisiens d'égaliser (2-2). Le chrono égrenait ses minutes et les coéquipiers du baroudeur Berkous ne laissent pas l'occasion à leurs adversaires de prendre l'écart. Ils réussiront même à prendre plusieurs fois l'avantage et l'accentuer à deux buts dès la 25' (12-10). Une erreur d'arbitrage coûtera aux Verts un but, qui garderont, néanmoins, l'avantage au score (12-11). En deuxième période, les hommes de Zeguili ont été tout simplement héroïques. Avec un Slahdji des grands jours et une défense parfaitement hermétique, il était dès lors impossible aux Tunisiens de revenir dans le match. L'écart restera en faveur des Algériens. Poussés par des supporters magnifiques, les coéquipiers de Rahim accentuent leur avance à 6 buts, avant que les Tunisiens ne réduisent la marque à la 21' (22-17). Les minutes restantes ont vu le sept national bien gérer leur avantage, même si les Aigles de Carthage ont tenté de renverser la vapeur. Devant une équipe algérienne galvanisée et gonflée à bloc par le soutien de ses supporters, ils n'ont pas réussi à revenir dans la rencontre. L'avance restera algérienne jusqu'à la fin du match (25-21). Une victoire et un 7e sacre pour le handball algérien, après 18 ans de traversée du désert, deux ans d'interruption du championnat national et une crise au sein de la fédération. Décidément, impossible n'est pas algérien. Adel K. Paroles de champions Slahdji (Algérie) : « Cette victoire est celle d'une équipe et du public en or. Certains n'ont pas cru en nous, mais nous avons prouvé qu'avec du cœur nous pouvons relever le défi. Je suis fier de procurer, avec mes coéquipiers, cette grande joie aux amoureux du handball. Cette coupe d'Afrique est amplement méritée. Malgré le manque de préparation, nous avons réussi notre pari. J'ai prouvé à mes détracteurs que je ne suis pas fini et que je peux encore apporter beaucoup à l'équipe nationale. Maintenant je veux savourer ce très beau triomphe ». Zeguili (Algérie) « C'est une grande fierté pour moi d'avoir remporté ce trophée comme l'a fait, avant moi, Djaffar Belhocine. Nous avons fait un match de niveau mondial. Nous avons bouclé toutes les issues en défense. L'adversaire, nous l'avons complètement étouffé. Je remercie nos magnifiques supporters pour leur soutien. Sans leurs encouragements, nous n'aurions jamais réalisé ce succès ».