Il s'est produit dans une ambiance survoltée qui a mêlé les percussions à la danse et au chant, marquant l'ouverture des soirées « Brazil rencontre El Bahdja », une série de spectacles programmés toutes les fins de semaine, jusqu'au 20 février. Une douzaine de jolies femmes associent leur fougue au sein d'une batucada (un genre de musique avec des percussions traditionnelles du Brésil, dont les formules rythmiques en font un sous-genre de la samba) mêlant percussions, danses et chants. Mises en scène et chorégraphies s'ajoutent aux sons des tambours. Une exaltation des sens, visuelle et auditive ! Le public assez nombreux a vraiment dégusté et dansé au rythme de la samba. Le groupe s'est investi beaucoup plus dans les sonorités et le jeu d'instrument que dans les textes. « Le groupe Zalindê est, à la base, un groupe de la percussion brésilienne qui s'inspire beaucoup des sonorités afro-brésiliennes », dira la percussionniste, Emilia Samouni. Le regard féminin de cette batucada apporte une vision toute particulière sur la musique percussive dans un milieu où les postes de batteurs et de percussionnistes sont encore aujourd'hui très peu occupés par des femmes au Brésil. Associant leur passion de la musique afro-brésilienne au sein d'une batucada, les percussionnistes du groupe « Beautés » se sont déchaînées sur scène au grand bonheur du public, dont certains maîtrisent la danse samba. Les admirateurs ont eu également droit à d'autres genres musicaux tels que le Merengue, Ijexà, Maracatu, Hip-hop, Raï, rythmes africains, samba-reggae... mettant en valeur tantôt la rythmique pure d'une influence, tantôt ses équivalences avec d'autres, privilégiant les échanges des musiciens sur les différents instruments de musique. Rythmes envoûtants Concernant les instruments utilisés pour jouer cette musique, le public a découvert plusieurs percussions : la caixa de guerra, le tamborim, le surdo, le repinique, le tarol, la cuica, le pandeiro, les agogos, le chocalho et le reco-reco. Les artistes ont joué également de la batucada avec les mains et les pieds. Avec deux ballerines, le groupe Zalindê a merveilleusement enflammé la salle en interprétant « Mama Africa ». Les joueuses aux guitares basse et rythmique ont joué comme des maestros. « De superbes fées », dira un homme accompagné de sa petite fille. De son côté, Kamel, étudiant à la fac Centrale, affirme qu'il fera l'impossible pour se rendre au Brésil, « non seulement pour supporter les Verts, mais aussi pour voir ce pays du métissage de fêtes, aux rythmes envoûtants : en un terme au paradis tropical ». Emilia Samouni, percussionniste, n'a pas manqué d'afficher son admiration pour le public, à la fin de la rencontre. Elle dira : « C'est super ! Le public a été très chaleureux. Il nous a très bien accueillis et il a vraiment participé à la réussite de cette soirée ».