Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Lamine Hadj-Saïd, a procédé, hier, à la remise d'attestations d'investissement au profit de 130 porteurs de projets dans le tourisme. Cette cérémonie, qui s'est déroulée, à Alger, et à laquelle a assisté le ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi, se veut le témoignage d'un engagement pour « libérer l'acte d'investir de toute pesanteur bureaucratique », et ce, « conformément aux instructions du Premier ministre », a précisé M. Hadj-Saïd, rappelant tous les avantages en matière de facilités bancaires et de foncier touristique accordés aux investisseurs qui veulent promouvoir ce secteur et relancer la destination Algérie. Le ministre a évoqué les dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009 ainsi que la LF 2011. Il a également évoqué la convention signée avec les six banques publiques pour faciliter l'octroi de crédits et le financement des projets, qui ont permis de relancer dernièrement bien des investissements en attente d'une capacité de 140.000 lits. Une autre convention d'accompagnement financier des investisseurs touristiques « est prévue dans les prochains jours avec les banques privées », cette fois-ci, selon M. Hadj-Saïd. Le ministre, relevant que son département a créé « une structure spéciale de suivi des projets » d'investissements, de concert avec les organismes de crédit, a appelé néanmoins les investisseurs et pour éviter le rejet de leurs dossiers de financement, au niveau des banques, à une « bonne étude technico-économique ». Les normes sont universelles et connues par les professionnels, « le coût d'un lit est de deux à six millions de dinars », a-t-il souligné. Le ministre ne s'est pas arrêté là. Il a promis de « suivre sur le terrain, avec les walis, la concrétisation des projets engagés » pour cerner les difficultés rencontrées. Mohamed Lamine Hadj-Saïd a tenu à encourager ce type d'investissement, qui respecte les exigences du « développement durable, de diversité (balnéaire, saharien, climatique, thermal) et les spécificités de chaque région ». Le plus important est d'éviter le handicap de la « saisonnalité » qui colle à l'activité touristique. Selon le témoignage d'un promoteur, qui envisage de créer un projet de village touristique dans la région de Mostaganem, c'est la première fois qu'il y a autant de « célérité (moins d'une année) dans l'application des recommandations des assises sur le tourisme », tenues en mars dernier. Les attestations qui ont été remises aujourd'hui portent sur les investissements dans les zones où des terrains résiduels ont été dégagés et localisés dans 16 wilayas. D'un montant de 183 milliards de dinars, ces projets, une fois réalisés, devront renforcer le parc hôtelier national de 30.500 nouveaux lits et créer 45.700 emplois directs et indirects. Le ministère du Tourisme a, depuis 2008, approuvé « 800 projets dont certains sont en cours de réalisation ». L'objectif est d'atteindre d'ici à 2015, une capacité d'accueil de l'ordre de « 75.000 lits dont 42.000 haut de gamme », selon M. Terguini, directeur de l'aménagement touristique au ministère.