« Notre combat est de libérer le champ politique pour plus de liberté et de démocratie », a indiqué, hier, Mohamed Douibi, le secrétaire général d'Ennahda lors d'un point de presse organisé à Alger. Dans son intervention, Mohamed Douibi a tenu à rappeler que son parti maintient sa décision de boycotter le rendez-vous électoral du 17 avril prochain « tant que l'environnement politique est verrouillé ». Selon lui, « les pouvoirs publics ont tourné le dos aux revendications légitimes de l'opposition, notamment celle relative à l'installation d'une commission nationale indépendante chargée d'organiser l'élection en toute transparence ». Sans faire part de sa stratégie de boycott, M. Douibi a annoncé l'entrée d'Ennahda dans une campagne anti-élection présidentielle, tout en expliquant que « le boycott est un message politique que lance le parti aux pouvoirs publics ». Abordant l'évolution de la situation politique en Algérie par rapport aux déclarations du secrétaire général du FLN, Mohamed Douibi dira que son parti s'interdit de critiquer les personnes. De ce fait, il a estimé que « cette situation est le résultat d'un échec politique ». « Nous avons commencé par la fermeture politique et nous terminons avec le pourrissement politique. Tout se qui se passe actuellement est le résultat du non-respect de la Constitution. A la question de savoir si le Mouvement Ennahda participera à l'élection présidentielle au cas où le président ne se porterait pas candidat, Mohamed Douibi a répliqué que le scrutin est fermé. « Tant que l'administration gère l'opération électorale, il n'y aura pas de transparence », a-t-il précisé.