Après le boycott de l'élection présidentielle décidé par le MSP, la semaine dernière, le mouvement Ennahda suit les pas de ce dernier, en attendant qu'Abdellah Djaballah et les autres annoncent la couleur. La nouvelle année 2014 sent déjà mauvais dans le camp islamiste algérien, après son éjection de la carte présidentielle. Absent d'un important rendez vous politique qui dessinera l'avenir de l'Algérie, il est utile de poser la question : quel place pour le camp islamiste algérien dans la nouvelle carte politique qui se dessine à l'horizon 2014 !? Et que reste-t-il des projets islamistes après les décisions du boycott, des différentes fractions de ce mouvement qui sera vendredi prochain suivi par le boycott du parti du FJD d'Abdellah Djabellah ? Cependant, on croit savoir que l'ex président du MSP, Aboudjerra Soltani, serait tenté par une candidature en tant que candidat indépendant, ce qui contribuera davantage à la divergence, à l'intérieur de ce courant politique qui se noie toujours dans des conflits internes qui sont vraisemblablement les véritables raisons qui ont poussé les partis islamistes à boycotter le scrutin du 17 Avril, car la lutte de leadership empêche les islamistes à se mettre d'accord pour désigner un candidat du consensus de leur courant politique. En effet, le mouvement Ennahda a décidé de boycotter l'élection présidentielle du 17 avril prochain. C'est le secrétaire général du mouvement, Mohamed Douibi, qui l'a annoncé, vendredi, lors de son discours d'ouverture de la réunion du Conseil consultatif d'Ennahda. Ennahda a estimé que le pouvoir n'a pas pris en compte les revendications légitimes de l'opposition inhérentes à l'instauration « d'un dialogue responsable pour rétablir la confiance et libérer l'action politique ». Dans un communiqué rendu public, le mouvement Ennahda, exprime ses « vives inquiétudes » par rapport à l'effervescence qui entoure l'élection présidentielle qui se sont « envenimées par la récente polémique et les contradictions contradictoires ». Ceci, ajoute le communiqué, « n'est que le résultat inéluctable de la marginalisation et l'exclusion du peuple de son droit de choisir librement son prochain président ». Cette décision du boycott s'explique, selon le communiqué final du Conseil consultatif du mouvement, par « l'opacité », « la polémique » et le « pourrissement » qui caractérise actuellement la scène politique et par la « fermeture planifiée » de l'opération électorale en tentant d'ignorer les règles de la concurrence politique entre les programmes des partis.