Un colloque portant sur la construction et la gestion des hôpitaux, organisé conjointement par l'Agence nationale de gestion des réalisations et d'équipement des établissements de santé (Ares) et la section économique de l'ambassade de France en Algérie, s'est tenu, hier, à Alger, en présence des représentants des deux parties et d'experts internationaux. Selon la porte-parole de l'Ares, Bourennane Dalila, ce colloque apportera un éclairage particulier sur les aspects liés à la gestion hospitalière et à la construction des hôpitaux. Ces deux actions prioritaires sont inscrites, selon elle, dans le plan d'action du gouvernement (2010-2014) qui prévoit la construction de neuf centres hospitalo-universitaires avant fin 2017. « Ces deux thématiques viennent renforcer toutes les actions entreprises pour l'amélioration de la qualité des soins offerts aux patients », a-t-elle dit. « Il y a également dans le plan d'action de l'Ares un second volet qui porte sur la requalification et la réhabilitation des centres hospitalo-universitaires déjà existants, qui sont au nombre de quatorze, et la prise en charge des structures en préfabriqué au nombre de 45 », a-t-elle ajouté. Tous ces projets vont faire l'objet de discussion avec des experts algériens et français pour dégager des actions concrètes qui vont certainement mener à l'élaboration de conventions de partenariat et à la création, si l'intérêt est partagé, de microentreprises. Hier, et à l'occasion de cette rencontre, une convention de partenariat a été signée entre la partie algérienne et la partie française. « L'opportunité de l'organisation de ce colloque est en phase avec le développement que connaît le secteur de la santé et s'inscrit dans le cadre global de l'amélioration de la prise en charge de la santé publique. Cette journée ouvrira des perspectives certaines en termes de formation et de gestion hospitalière par le biais de la formalisation d'accords portant sur la création de microentreprises pouvant intervenir dans les domaines susmentionnés », a déclaré le représentant du ministère de la Santé. Les infrastructures sanitaires existantes sont : 14 CHU, 66 EHS notamment de chirurgie cardiaque, centres mère et enfant et rééducation fonctionnelle, 5 établissements hospitaliers, 193 établissements publics hospitaliers, 1.571 polycliniques dont 395 avec maternité, 5.545 salles de soins, 271 établissements publics de santé de proximité, 1.309 unités de dépistage scolaire, 111 centres intermédiaires en santé mentale, 21 centres intermédiaires de soins en toxicomanie, 219 services de contrôle de tuberculose et des maladies respiratoires. Selon la représentante de l'Ares, la politique offensive en matière de construction menée par l'Etat n'a pas connu de coupure puisque des « réalisations multiples sont en cours, elles enregistrent un taux d'avancement de près de 60% et concernent 1.349 opérations. Il s'agit de 124 hôpitaux généraux, 16 centres anticancer, 22 établissements spécialisés en psychiatrie et 442 polycliniques. Outre les 524 opérations de réhabilitation des infrastructures sanitaires déjà lancées. Ces structures totalisent un nombre global de 62.889 lits dont 3.190 réservés aux polycliniques avec maternité et maternité rurale. Il est fort possible que l'échéance 2017 soit respectée sinon retardée légèrement », a indiqué Dalila Bourennane. Selon elle, l'objectif de cette coopération bilatérale est de mettre en contact les entreprises qui sont favorables à ce genre d'initiatives pour aboutir à la création de microentreprises spécialisées dans les domaines de prédilection. Pour le directeur de la mission économique Ubifrance Algérie, Georges Regnier, l'idée est « de présenter un maximum de sociétés françaises qui puissent répondre aux attentes des sociétés algériennes et de créer, en cas d'intérêt réciproque, des partenariats ». « Aujourd'hui, dira-t-il, nous avons réussi à mobiliser 17 sociétés françaises qui sont actives dans les secteurs de l'architecture, la maitrise d'œuvre, l'engineering, la formation, et les équipements dans les domaines de la construction et de la gestion hospitalière ». « En matière d'infrastructures sanitaires en Algérie, les entreprises françaises sont présentes, notamment pour ce qui concerne les cliniques privées dont six ont été réalisées dans différentes wilayas du pays », selon le représentant d'Ubifrance. « Ces entreprises ont une grande expérience à l'international et pourront, si elles répondent aux conditions, satisfaire aux exigences du marché algérien », a-t-il dit.