Renforcer le rôle économique de la femme travailleuse, augmenter le taux de sa participation aux négociations collectives et renforcer son autorité économique, tels sont les principaux objectifs des travaux de la conférence nationale sur la femme travailleuse et le dialogue social qui a eu lieu, hier, au Centre national de formation des personnels spécialisés (CNFS). Elle a été présidée par Mme Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Cette rencontre, qui prend fin aujourd'hui, a vu la participation de plus de 200 représentants des secteur de la solidarité, de l'emploi et de la sécurité sociale, des deux Chambres du parlement, des syndicats, du patronat, des associations, des chercheurs et experts. Selon Mme Souad Bendjaballah, cette rencontre intervient à la veille de deux évènements marquants. Le premier est la célébration du 8 Mars, symbole de la lutte des femmes travailleuses contre l'exploitation et la discrimination. Le second est l'élection présidentielle. La ministre rappellera le vote des femmes, un droit constitutionnel acquis par la femme algérienne en 1962. Selon le membre de l'Exécutif, cette conférence sanctionne une série de quatre séminaires régionaux de formation. Le but étant d'appuyer l'application de la charte de la femme travailleuse portant sur la stratégie nationale d'intégration et de promotion de la femme, adoptée en 2008. Pour Mohamed Benmeradi, ministre de l'Emploi et de la Sécurité sociale, cet évènement est une occasion pour faire le bilan de tout ce qui a été réalisé en faveur de la femme et de ce qui reste à faire. Il a rappelé, dans ce contexte, qu'en 2013, l'Organisme d'aide à l'insertion professionnelle a enregistré 140.000 demandes d'embauche dont 66.000 émanent des femmes. Aussi, sur 21.500 projets d'entrepreneuriat, 2.202 sont revenus aux femmes, et ce, grâce à l'aide de la Caisse nationale d'assurance chômage alors que 3.530 femmes ont bénéficié d'un financement de l'Ansej. M. Sidi-Saïd, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, a indiqué que le statut de la femme algérienne a connu une amélioration considérable sur les plans économique, social et administratif, tout en relevant que sur 450 conventions de branche, deux seulement sont destinées aux femmes. « C'est un déficit énorme », dira-t-il.