C'est la dernière ligne droite pour les candidats à la présidentielle du 17 avril. Plus que quatre jours pour déposer le dossier auprès du Conseil constitutionnel qui vient de rappeler, fort à propos, que la date butoir est fixée au 4 mars à minuit ; la formalité pouvant s'effectuer tous les jours, y compris vendredi et samedi. Conformément à l'article 137 de la loi électorale. Ceux qui auront été retenus à l'issue de l'écrémage de l'opération ardue de la collecte des signatures seront connus avant le 15 mars. Le dernier en date à avoir retiré les formulaires de souscription est le Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature pour un quatrième mandat, faut-il le rappeler, a été annoncée le 22 février dernier. Les grosses cylindrées qui soutiennent cette candidature, à l'image du RND et du FLN, n'éprouveront pas de difficultés à recueillir les signatures requises. Jusque-là, seul Moussa Touati a officiellement franchi le cap. Le président du FNA a donc manifestement satisfait à cette condition puisqu'il a déclaré avoir déposé son dossier samedi dernier. Il a assuré qu'il remplissait toutes les conditions pour entrer dans la course à la présidentielle, qui n'est pas la première pour lui. Collectant 705 signatures d'élus, il a donc passé haut la main ce premier test de sélection par la représentativité territoriale. Reste à obtenir un score honorable le jour « J ». Ali Benflis a assuré, pour sa part, avoir réuni le nombre nécessaire de signatures mais ne se rendra au Conseil constitutionnel que quelques heures avant la clôture. Ces deux candidats ont également rendu publique leur déclaration de patrimoine en vertu de l'article 73 de la Constitution qui énonce que le candidat à la magistrature suprême doit s'astreindre à cette obligation. Pour rappel, le candidat doit faire accompagner son dossier d'une liste de 600 signatures individuelles d'élus locaux et nationaux. Ou, à défaut, au moins 60.000 signatures d'électeurs inscrits. Dans l'un et l'autre cas, ces signatures doivent être ventilées sur 25 wilayas. Il s'agit ici d'apporter la preuve de sa représentativité nationale. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne doit pas être inférieur à 1.500. Qu'en est-il des autres postulants ? Ahmed Benbitour, Fawzi Rebaïne, Abdelaziz Belaïd, Louisa Hanoune... ne tarderont pas à faire le point. Simple formalité pour les uns, à l'instar de la présidente du Parti des travailleurs, épreuve fatidique pour d'autres. Notamment les candidats indépendants, orphelins de base sociale. L'examen des dossiers de candidature débutera le lendemain de la clôture, soit le mercredi 5 mars. L'institution que préside Mourad Medelci dispose de 10 jours pour étudier les dossiers qui lui sont soumis et annoncer solennellement la liste des candidats retenus. La voie sera alors ouverte à la campagne électorale qui s'ouvrira le 23 du mois en cours.