« La rareté du poisson et le prix de la sardine qui avoisine les 600 DA posent un problème structurel de fond », a estimé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, lors d'un point de presse organisé, dimanche dernier, en marge d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'Alger. « Le fait que le poisson change de main quatre à cinq fois avant qu'il n'arrive sur les étals constitue une partie du problème », a-t-il ajouté. A propos du poisson-lapin, une espèce toxique, le ministre affirmera que « la priorité est d'avertir le consommateur tout en enclenchant des mécanismes à même d'éviter la pêche et la commercialisation de ce poisson ». S'agissant du statut du pêcheur, le ministre a fait savoir que « des améliorations ont été apportées au plan de la sécurité sociale, de la formation et du système de retraite ». A une question sur l'épuisement accéléré des ressources halieutiques, le premier responsable du secteur a répondu que « tous les paramètres indiquent que la ressource qui augmente ou qui baisse par moments existe ». Le ministre est formel : « Les statistiques disponibles de 1920 à nos jours montrent que ce que des personnes avancent (sur le prétendu manque de ressource, ndlr) est dénué de tout fondement. » Auparavant, le ministre, accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a procédé, dans la commune de Tamentfoust, à l'inauguration d'un appontement pour les handicapés moteurs. Cette structure leur permettra de joindre la mer sans difficulté et s'initier à la pratique de la plongée sous-marine. Un poteau alimenté en énergie solaire pour éclairer les pontons du port la nuit a été, pour l'occasion, inauguré. Au port d'Alger, le ministre et la délégation qui l'accompagnait ont inspecté les différentes superstructures, notamment les étals de vente de détail. Une fois exploités, ils permettront de mieux organiser le circuit de commercialisation et de fabrication de la glace. Dans la commune de Raïs Hamidou, les travaux d'aménagement et d'extension du port de plaisance ont été inspectés. A Aïn Benian, derniere halte de la visite, le ministre a inauguré le laboratoire de contrôle de la salubrité des produits de la mer. Créé par décret en mai 2012, ce laboratoire a pour mission d'assurer le contrôle et l'analyse des produits de la pêche et de l'aquaculture. En outre, on y procèdera à différents types d'analyses (chimiques, bactériologiques, physico-chimiques, etc.) des produits et au contrôle de la qualité des eaux marines.