Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré, hier, que la campagne électorale va être animée par les partis politiques et personnalités nationales qui ont apporté leur soutien à la candidature du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour un quatrième mandat. « Nous allons travailler avec tous ceux qui soutiennent le candidat Abdelaziz Bouteflika. Nous allons être avec eux dans la campagne électorale », a-t-il précisé, hier, au Conseil de la nation, en marge de l'ouverture de la session de printemps du Parlement. Sans donner de détails sur son déroulement, le Premier ministre parle d'une campagne électorale pas très ordinaire. « La campagne va être lancée comme prévu par la loi. Vous allez voir de nouvelles choses », a-t-il ajouté. Interrogé sur l'état de santé du président de la République, M. Sellal dira que « son état est normal », rappelant qu'il a déjà évoqué cette question à maintes reprises. Le chef de l'Exécutif n'a pas hésité à critiquer tous ceux qui s'opposent au quatrième mandat du président Bouteflika. « Je ne comprends pas pourquoi on veut barrer la route à quelqu'un qui désire se porter candidat au scrutin présidentiel », a-t-il souligné. A ce propos, le Premier ministre a cité des exemples de pays démocratiques où le président brigue plusieurs mandats sans que cela pose problème. « Regardez en Allemagne, par exemple, la chancelière est à son troisième mandat et peut briguer un quatrième et même un cinquième. Les Allemands sont-ils mieux que nous ? », s'est-il interrogé. Toutefois, Abdelmalek Sellal n'a pas voulu s'exprimer sur le dépôt du dossier de candidature du président de la République au Conseil constitutionnel. Il s'est contenté de demander aux journalistes « de guetter ce moment qui surviendra aujourd'hui ou demain ».