Le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, a déclaré, lors d'une rencontre avec les jeunes, hier, à Zéralda que la jeunesse a un rôle « prépondérant » à jouer lors de la prochaine campagne électorale en termes de mobilisation autour du candidat Abdelaziz Bouteflika. « Sensibilisez les citoyens à allez voter. Votre appel est pour un avenir meilleur qui sera fait par vous et pour vous », lance-t-il à l'occasion d'une conférence nationale des jeunes et des étudiants. Le secrétaire du FLN a insisté sur l'organisation d'une campagne « propre et respectant l'avis des électeurs », même si « les réalisations du chef de l'Etat parlent d'elles-mêmes, car constituant des repères éloquents et tangibles ». En marge de cette conférence nationale, M. Saïdani a animé un point de presse au cours duquel il a confirmé qu'il fait partie du staff composant l'instance devant planifier la campagne électorale du candidat Bouteflika. Concernant Abdelaziz Belkhadem qui figure également dans la même équipe, le responsable du FLN s'est contenté de dire qu'il entretenait avec lui de bonnes relations. Par ailleurs, M. Saïdani a nié aspirer à occuper le poste de vice-président, en déclarant que son seul but est d'être un « éternel militant ». Il a souligné, à l'occasion, que l'amendement de la Constitution relève des prérogatives du président de la République qui a décidé de l'ajourner, « mais cela ne pose aucunement problème pour le FLN » qui a revendiqué sa révision avant l'élection présidentielle. En réponse au candidat Ali Benflis qui a accusé des partis politiques d'avoir exploité des registres d'état civil dans la collecte des signatures, M. Saïdani dira que seul le Conseil constitutionnel peut statuer sur la validité ou non de ces signatures, et toute déclaration à ce sujet n'est que de la « pure spéculation ». Pour défendre la candidature de Bouteflika, il a expliqué que le peuple répondra à toutes les supputations et allégations le 17 avril. « L'urne est souveraine. C'est au peuple de trancher si Bouteflika est apte ou non à assumer un quatrième mandat », dit-t-il en faisant remarquer que « les abstentionnistes doutent de leur popularité en refusant le verdict de l'urne ». Sauf qu'il a insiste sur le contrôle des urnes le jour « j » pour contrecarrer toute manœuvre de fraude. Pour M. Saïdani, n'est pas Président qui veut. Selon lui, le candidat du FLN est celui qui a le plus de chances. « C'est pour cette raison d'ailleurs que le nombre d'opposants à sa candidature est important », explique-t-il. Pourquoi Bouteflika ne s'est-il pas adressé au peuple pour annoncer lui-même sa candidature ? M. Saïdani s'est contenté de dire qu'« il s'est adressé au peuple à l'âge de 16 ans. Donc, les citoyens le connaissent parfaitement ». Et de lancer : « L'urne fera taire tout le monde. » M. Saïdani a fait savoir que le FLN mènera seul sa campagne électorale au profit de Bouteflika, hormis lorsque les partis politiques seront conviés pour un rassemblement commun. Il a clairement rappelé que « le FLN soutient le candidat gagnant ». Ce qui justifie son choix pour Abdelaziz Bouteflika. Invité à commenter l'action de protestation contre le quatrième mandat, il dira qu'« il s'agit d'une petite minorité dont il respecte la position ».