Dans son allocution d'ouverture des travaux des assises du 37e conseil général de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sid-Saïd, a estimé que les gouvernements, les organisation syndicales et les employeurs doivent partager la conviction que leurs efforts unis et allant dans le même sens, se révèlent plus productifs et plus efficaces que les mésententes et les déchirements. « Nous n'avons nullement besoin de confrontation entre partenaires », a-t-il précisé. Bien au contraire, ajoute-t-il, l'objectif commun est de faire de l'Afrique un continent d'épanouissement. « C'est de la concertation inclusive, participative et transparente que l'on peut puiser les solutions les plus efficaces pour un développement durable », a-t-il souligné. Et d'ajouter que la syndicalisme n'est pas une « géométrie variable », ni une source de « turbulence », mais une « culture » de « solidarité » et de « fraternité ». « La solidarité et la complémentarité sont indispensables pour renforcer et faire progresser les luttes syndicales », a-t-il observé. Pour lui, le mouvement syndical africain a pleinement pris conscience de sa participation active à la nouvelle vision de l'Afrique, et son implication directe dans l'action syndicale internationale. Le patron de l'UGTA a affirmé que les organisations syndicales africaines sont souvent à l'origine des initiatives et des dynamiques de transformation aux plans démocratique, économique et social. Evoquant l'expérience algérienne, il a cité le pacte national économique et social enrichi et signé entre les partenaires socioéconomiques de la tripartie qui les engagent pour cinq années. Il a rappelé que ce pacte traduit l'engagement des partenaires à concrétiser l'accélération du processus des réformes économiques visant le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires et de la promotion de la production nationale. Selon lui, ce résultat est l'aboutissement d'un long processus de consultations et de négociations. Il a rappelé que depuis l'institutionnalisation du dialogue en Algérie, pas moins de 30 rencontres triparties et bipartites ont eu lieu. Dans un contexte international tendu et extrêmement difficile marqué par des bouleversements, M. Sidi-Saïd a estimé que le mouvement syndical africain ne doit « faiblir » sur aucun front : paix, développement durable, démocratie, droits de l'Homme, Etat de droit, équité sociale, égalité du genre et participation de la jeuneuse à la construction de l'Afrique. « Nous devons être combatifs pour éviter de subir. Nous devons, plus que jamais, mettre nos actions en synergie pour faire face aux défis qui nous attendent », a-t-il lancé. Il a fait savoir que l'OUSA n'est pas simplement une tribune syndicale, c'est une force de paix, de participation à la construction de l'Afrique sur le double plan économique et social. C'est aussi « une force pour la démocratie, l'avancée des libertés syndicales et des valeurs prônées par l'organisation internationale du travail ».