Les participants à la 33ème session du conseil général de l'Organisation syndicale de l'Unité africaine (OUSA) ont affirmé hier à Alger que l'expérience algérienne dans le dialogue social doit être considérée comme un «exemple à suivre et à vulgariser» par l'OUSA et le Bureau international du travail (BIT). «Nous soulignons que le dialogue social est un élément important. A cet égard, nous affirmons que l'expérience algérienne doit être considérée comme un exemple à suivre et à vulgariser par l'OUSA», lit-on dans la Déclaration d'Alger ayant sanctionnant les travaux de cette rencontre syndicale africaine qui a duré 4 jours. Le conseil général de l'OUSA s'est félicité de la «volonté exprimée par les travailleurs africains et de leurs organisations syndicales de renforcer leur unité et leur solidarité pour relever les défis de nature politique et socio-économique, en privilégiant le dialogue social, le tripartisme, la promotion du genre et de l'emploi des jeunes et l'inclusion de la diaspora dans les politiques de développement». C'est dans ce cadre que la Déclaration d'Alger réaffirme la «détermination» de l'OUSA à «privilégier» la recherche et la mise en œuvre de solutions africaines basées sur «la solidarité, la coopération et l'intégration» pour faire face aux défis politiques et socio-économiques auxquels le continent est confronté. Tout en exprimant leur préoccupation à l'égard de la poursuite des politiques néolibérales et des comportements «égocentriques» des pays du Nord et des institutions de Bretton Woods qui «accordent la priorité dans leurs politiques d'aide et d'assistance aux pays développés du Nord», les participants ont souligné «avec force» que l'Afrique «doit, d'abord, compter sur elle-même pour relever les défis». La Déclaration d'Alger relève dans ce contexte que le continent est «confronté aux conséquences de la crise financière et économique internationale et à son impact négatif sur les conditions de vie des populations africaines, en général, et des travailleurs, en particulier». La Déclaration mentionne, à ce propos, la «responsabilité déterminante» des syndicats dans les efforts à mener pour sortir l'Afrique de la misère et de la mauvaise gouvernance politique et socio-économique. «Nos richesses minières, énergétiques et agropastorales doivent être exploitées dans l'intérêt des populations et non servir les intérêts des multinationales avides de profits», lit-on encore dans ce document. Le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, a, dans ce sens, proposé, à la clôture de la session, de faire d'Alger une plaque tournante du réseau des femmes syndicalistes africaines. Il a ainsi fait part de la disposition de l'UGTA à accueillir une réunion des femmes syndicalistes africaines à Alger. Le secrétaire général de l'OUSA, M. Hassen Sunmono, a indiqué dans ce cadre que la première réunion constitutive du réseau femmes de l'OUSA aura lieu à Alger à la fin du mois d'août prochain. Cette réunion devrait élire les membres de la commission femmes de l'OUSA. R. I.