Les participants au 10e congrès de l'Organisation de l'unité africaine (OUSA) ont plaidé pour une «action collective, permanente et efficiente ( ) pour concevoir une nouvelle Afrique avec confiance dans une démarche conjuguée dans la bonne gouvernance». Cette position a été également soutenue par le SG de l'UGTA lors de son intervention devant les participants hier à l'hôtel El Aurassi. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - C'est en présence du Premier ministre, des ministres de l'Intérieur, du Travail et des personnalités syndicales, que le secrétaire général de l'UGTA a donné le coup d'envoi des travaux du dixième congrès de l'Organisation de l'unité africaine (OUSA) qui se tiendra durant deux jours à Alger. Lors de son intervention, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a indiqué que «les gouvernements, les organisations syndicales et les employeurs doivent partager la conviction que leurs efforts, unis en commun et tirant dans le même sens, se révèlent plus productifs et plus efficaces que les mésententes et les déchirements ». «À mon humble avis, nous n'avons nullement besoin de confrontation entre partenaires. Bien au contraire, notre objectif commun de faire de l'Afrique un continent d'épanouissement, relève de la construction d'un dialogue social basé sur la confiance. C'est dans la concertation inclusive, transparente et participative que l'on peut puiser les solutions les plus efficaces pour un développement durable», a-t-il ajouté. Poussant plus loin son argumentaire et donnant à son intervention un sens purement politique, le secrétaire général de l'UGTA fera savoir que «l'association active de l'UGTA, organisation syndicale historique de l'Afrique, à tous les processus de construction africaine par l'union africaine est indéniablement un symbole de bonne gouvernance, de maturité et de respect de l'action syndicale africaine». Placé sous le thème «panafricanisme, le développement économique et la transformation de l'Afrique», cette rencontre continentale se veut selon Sidi Saïd un tournant décisif. Pour lui, «l'OUSA n'est pas simplement une tribune syndicale, c'est une force de paix, de participation à la construction de l'Afrique économiquement et socialement». «C'est aussi une force pour la démocratie, l'avancée des libertés syndicales et des valeurs prônées par l'Organisation internationale du travail». Pour sa part, lors de son intervention, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh a mis en exergue l'importance de l'expérience algérienne dans le domaine social. C'est dans cette optique, qu'il dira que «la recherche constante de la conciliation entre aspirations légitimes des travailleurs et les impératifs du développement économique et de la création de richesses doit être une des missions essentielles des partenaires économiques et sociaux au service du développement économique et social de notre continent». Cela dit, il est important de noter que les travaux de ce dixième congrès de l'OUSA revêtent un caractère important puisque cette rencontre intervient dans un contexte international et régional particulier. Les travaux qui se poursuivront jusqu'à vendredi prochain seront sanctionnés par d'importantes recommandations.