L'Algérie a réussi entre 2000 et 2013 à redresser ses grands indicateurs macro-économiques et terminer cette période sur une confortable position extérieure avec 194 milliards de dollars de réserves de change et un niveau d'endettement extérieur presque nul. L'exercice 2013 a été clôturé avec une dette extérieure publique historiquement basse à seulement 374,5 millions de dollars contre 20,4 milliards de dollars en 2000, un bilan encourageant qui confirme et explique les bonnes performances de l'économie nationale durant la période 2000-2013. L'Algérie avait, rappelle-t-on, décidé sur la lancée du premier programme de développement quinquennal en 2000, d'anticiper le remboursement de sa dette extérieure, de manière à alléger ce lourd fardeau financier qui risquait de plomber la croissance économique. De 20,4 milliards de dollars en 2000, l'Algérie a ainsi pu ramener sa dette extérieure publique (Club de Paris) à 11,6 milliards de dollars en 2005, puis à 0,5 milliard de dollars en 2010 et 374,5 millions de dollars à fin 2013. Un effort financier particulier, car il était, en même temps, accompagné par le paiement d'une bonne partie de la dette commerciale (Club de Londres), grâce surtout au raffermissement des cours de pétrole. Mais il fallait également maîtriser la propension à l'endettement interne induit par le financement des projets de développement local et la pression des salaires des fonctionnaires. Les solides résultats financiers réalisés par le pays dans un contexte mondial de crise sont « le résultat d'une gestion macro-économique avisée et une gestion prudente des réserves de change », avait estimé, en mars 2013 lors d'une visite de travail en Algérie, la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. L'Algérie a pu « surmonter les effets de la crise financière internationale et son économie est devenue très robuste », a-t-elle affirmé, faisant référence aux principaux indicateurs financiers, dont la dette extérieure, qui a été ramenée, en moins de dix ans, à 2,5% du PIB, des réserves de change représentant 40% du PIB et une croissance appréciable de 3,5% pour 2013. Une situation qui a permis, par ailleurs, à l'Algérie de participer à l'emprunt international lancé par le Fonds monétaire international avec un montant de 5 milliards de dollars.