Un colloque ayant pour thème « les investissements étrangers en Algérie : bilan et perspectives » s'est tenu jeudi à Paris, à l'initiative conjointe de la Commission juridique Paris-Alger et de l'Association Euro-Maghreb des avocats de droit des affaires. Situant le cadre de cette rencontre, le président de la commission Paris-Alger, Chems-Edddine Hafiz, a indiqué que les principaux objectifs consistent à engager un échange entre opérateurs et hauts cadres des deux pays, et d'examiner les contours de la législation et du cadre juridique des investissements en Algérie. L'ambassadeur d'Algérie en France, Amar Bendjama, a assuré que les pouvoirs publics algériens demeurent « attentifs » aux remarques des partenaires étrangers, notamment celles relatives aux lenteurs administratives. Intervenant sur l'acte d'investir en Algérie, le haut responsable de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, a indiqué que la France et l'Algérie ont trois défis « communs » à relever et qui consisteraient, selon lui, à construire un nouveau modèle économique, Paris voulant passer d'une économie de la quantité à une économie de la qualité, et Alger escomptant passer d'une économie administrative de la rente à une économie entrepreneuriale. Le deuxième défi, a-t-il ajouté, est le rapport des deux pays à la modernisation qui voudrait que les PME de la France, pays classé 4e exportateur au monde, passent d'un marché européen à un marché mondial, tandis que l'Algérie œuvre à maîtriser ses instruments pour aller vers une logique de partenariat écologique et industriel devant lui permettre de se développer.