Dans un communiqué lu à la télévision par Mourad Medelci, président de cette institution, il a été précisé que l'instance s'est réunie durant la période du 10 au 13 mars pour délibérer sur les dossiers qui lui sont soumis. Les six candidats sont, dans l'ordre alphabétique arabe, Belaïd Abdelaziz, président du Front El Moustaqbal, Benflis Ali, ancien chef du gouvernement, le président sortant Bouteflika Abdelaziz, le président du FNA, Touati Moussa, la secrétaire général du PT, Hanoune Louisa, et Rebaïne Ali Fewzi, président de AHD 54. Mourad Medelci précisera qu'il a été fait appel à des magistrats et à des conseillers auprès de la Cour suprême et du conseil d'Etat pour assister le Conseil constitutionnel dans la vérification de la validité des souscriptions de signatures. Les candidats ont accompagné leurs dossiers de souscription de signatures d'électeurs ou d'élus, ou des deux à la fois. « Soucieux de la bonne prise en charge de l'opération de contrôle des dossiers de candidature dans le délai fixé par la loi et en vue de garantir la crédibilité et la transparence de l'opération de dépôt, le Conseil constitutionnel a mobilisé des moyens matériels et humains importants tant internes qu'externes », dispose le Conseil dans son communiqué. Celui-ci a rendu également des décisions individuelles motivées de rejet des candidatures n'ayant pas satisfait aux conditions requises, notamment par l'article 73 de la Constitution et l'article 139 de la loi portant régime électoral, lesquelles seront notifiées aux intéressés et publiées au journal officiel. Dans le lot des postulants, Belaïd Abdelaziz fait figure de nouveauté. Il est le seul à se mesurer, pour la première fois à l'épreuve de l'élection à la magistrature suprême. A 52 ans, il est le plus jeune candidat. C'est le moins connu d'entre les six. Il a milité principalement dans le mouvement associatif, notamment l'UNJA dont il aura été longtemps secrétaire général. Il a également été élu pour deux mandats consécutifs de député (1997-2002 et 2002-2007). Les signatures de parrainage, il affirme les avoir obtenues grâce aux soutiens fournis par les militants du FLN dont il a été, un temps, membre du comité central et du bureau politique. A présent, le processus de l'élection présidentielle s'accélère. Sitôt les noms des candidats connus, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en sa qualité du président de la commission nationale de préparation de l'élection présidentielle, appelé aussi à diriger la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika, démissionne de son poste, cédant sa place, à titre intérimaire, au ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Près de 23 millions d'électeurs Le ministère de l'Intérieur a, de son côté, appelé les candidats dont la candidature a été officiellement validée, à désigner leurs représentants pour l'installation de la Commission de surveillance du scrutin, en application des dispositions de l'article 171 de la loi organique n°12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral, instituant la Commission nationale de surveillance des élections, chargée de veiller à la mise en œuvre du dispositif légal et réglementaire en vigueur régissant les élections. Les représentants désignés sont priés de se présenter au siège du ministère de l'Intérieur (direction générale des libertés publiques et des affaires juridiques), ajoute la même source. Le communiqué du ministère a indiqué, d'autre part, que le corps électoral s'élève à 22.880.678 (12.418.468 hommes et 10.462.210 femmes) électeurs après la révision exceptionnelle des listes du 23 janvier au 6 février 2014. Le corps électoral était de 22.460.604 électeurs à la date du 31 décembre 2013. Cette révision intervient en application des dispositions de l'article 133 de la loi organique 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral concernant les modalités de convocation du corps électoral pour l'élection du président de la République, ainsi que des dispositions du décret présidentiel 14-08 du 17 janvier 2014 portant convocation du corps électoral en vue de l'élection du président de la République, notamment son article 2 qui fixe la période de révision exceptionnelle des listes électorales du 23 janvier au 6 février 2014. Elle intervient également en application des dispositions de l'article 21 de la loi organique sus-citée relatif aux délais des réclamations, et des dispositions de l'article 22 de la loi organique sus-citée relatif aux délais des recours judiciaires. Quelque 11.765 centres et 49.971 bureaux de vote dont 167 itinérants seront mis en place.