BMW Automobile est à la recherche d'un repreneur suite à l'arrêt de l'activité de Bavaria Motors en Algérie en septembre 2014, a indiqué, hier, à Horizons, MmeZineb Benabid, responsable des ventes et du marketing chez Algérie Motors, ancien distributeur de la marque allemande avant sa vente en 2007. La concession automobile BMW, dont le distributeur exclusif était Algérie Motors, appartenait à la famille Maarouf avant d'être revendue en 2007 à Bavaria Motors, a rappelé Mme Benabid. Selon des indiscrétions, des Qataris seraient intéressés par le rachat de la concession de cette marque de véhicules en Algérie. D'ailleurs, « ils sont à la recherche d'un partenaire algérien pour se conformer à la règle de partenariat 51/49 ». La marque Land Rover et Jaguar (JLR), qui était commercialisée par Algérie Motors dont le propriétaire est M. Saâd, a été reprise conjointement avec GBH, selon son directeur général, Cédric Veau. GBH, présent depuis 10 ans en Algérie, est le distributeur de Citroën, Mahindra et Scania. Il est membre de l'Association des concessionnaires automobile algériens (AC2A). Interrogé sur ce partenariat, Farid Benattou, directeur de marketing de JLR Algérie, a expliqué que « c'est une phase de transition mais c'est Algérie Motors qui importe ces marques ». Il argumente : « C'est par souci de continuité des services pour le client en attendant l'autorisation de GBH ». Pour sa part, le DG de GBH, Veau, a expliqué, hier, à Horizons, qu'« il s'agit de deux sociétés parallèles et indépendantes qui travaillent ensemble sur ces marques (JLR) pour ne pas rompre le service au client, assurer la formation du personnel et reprendre ce marché ». Cette « collaboration » a commencé début février dernier, a-t-il précisé. « Il n'y a eu ni rachat, ni transfert ni, création d'une nouvelle société », affirme-t-il. Pourtant, Algérie Motors devra céder la totalité de l'activité à GBH et une demande d'autorisation a été déposée auprès des services concernés du ministère du Développement industriel. Toutefois, semble-t-il, le repreneur n'a pas à se soumettre à la règle édictée par la loi de finances complémentaire pour 2009 qui consiste à répartir le capital entre la partie algérienne (51%) et la partie étrangère (49%) dans le cas d'un investissement, et 70% aux Algériens et 30% pour l'étranger dans le cas d'un commerce. Pour M. Veau, le constructeur a choisi, il y a quelques mois, GBH pour continuer la distribution de JLR en Algérie. Questionné sur l'échéance d'obtention de l'autorisation, M. Veau a répondu que « cela durera le temps qu'il faudra ». Selon des informations obtenues auprès de concessionnaires, en cas de changement de distributeur exclusif ou de société, les nouveaux acquéreurs ne sont pas obligés d'informer l'AC2A même s'ils en sont membres. S'agissant de l'affaire de BMW et de JLR, « elle cacherait autre chose », selon les mêmes sources. Pour l'heure, il n'existe aucun autre cas de changement de propriétaire de concession, a-t-on appris auprès des concessionnaires. L'Apoce dénonce des atteintes aux consommateurs L'Association de protection du consommateur et de l'environnement (Apoce) a enregistré plusieurs plaintes de clients, lors du salon automobile, notamment en matière de délais de livraison, de défauts de fabrication ayant entraîné un accident au 5e jour de la livraison du véhicule neuf, des défauts de garantie, de publicités mensongères et de numéro de châssis « non siglé » pour un véhicule de 300 millions de centimes dont le cas n'a pas été résolu depuis juillet 2013, selon Oussama Chems-Eddine Belimi, membre de cette Association. Par ailleurs, « certains concessionnaires mettent en vente des véhicules en stock depuis 2012 et 2013 avec une immatriculation 2014 », a-t-on appris auprès de la même source. Retour de la vente en espèces Les concessionnaires automobiles ont été autorisés à vendre leurs véhicules pendant le salon automobile 2014, en espèces, a-t-on appris auprès des concessionnaires. Des négociations entre la Safex et les concessionnaires ont permis d'aboutir à la levée de l'interdiction de la vente et du paiement en espèces. Pour rappel, cette interdiction a été instaurée à l'issue de l'édition du salon de l'automobile de 2013. Chez Nissan, « l'espèce est autorisée pour le paiement des 10% d'acompte mais le reste se fait par chèque certifié ou ordinaire », a-t-on appris auprès de son service commercial.