L'ambitieux projet du transfert des eaux depuis Chott El Charbi au profit de nombreuses com-munes des wilayas de Naama, Tlemcen et Sidi Bel Abbes, s'inscrit dans le cadre des grands chantiers mis en œuvre depuis le début de la dé-cennie 2000. Ces derniers visent à accroître et sé-curiser la mobilisation des ressources en eau et, surtout, garantir l'accès à l'eau pour tous.Selon l'Algérienne des Eaux, l'objectif de cet am-bitieux projet, qui sera réceptionné durant cette année, est la mobilisation et le transfert de 40 millions de m3/ an soit 110.000 m3 /j. Ce volume est destiné, a-t-on ajouté, à renforcer l'alimentation en eau potable avec un volume de près de 14 millions de m3 /an, et pour l'irrigation avec quelque 26 millions de m3 / an.Un total de dix-huit communes relevant des wi-layas de Tlemcen, Sidi Bel Abbes et Naâma béné-ficieront de cet important projet. Il s'agit des communes d'El Kesdir, Mekmen Ben Amar et Abdelmoula situées au nord de la wilaya deNaama, et celles localisées au sud de la wilaya de Tlemcen, à savoir El Aricha, Bouihi, Sidi Djilali, El Aouedj, El Cor et Sebdou, ainsi que 9 communes implantées à l'ouest et au sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès.Cela permettra, selon l'ADE, d'améliorer l'alimentation en eau potable pour une population estimée à plus de 162.000 âmes. (Naâma 17.241 habitants, Tlemcen 75.082 habitants et Sidi Bel Abbes 70.164 habitants)Ce projet couvre un réseau de canalisations de652 km et sera composé de 60 forages, 28 réservoirs d'eau pour le stockage d'environ 60 millions M3 d'eau, 9 stations de pompage et un centre de télégestion.Inscrit dans le cadre du programme quinquen-nal 2010/2014, ce projet a bénéficié, faut-il le rap-peler, d'un important volume d'investissement de pas moins de 40 milliards de dinars.Ce projet en cours de réalisation a généré près de3.000 emplois temporaires et 381 permanents au niveau des ADE en exploitation.Il est important de rappeler que de nombreux axes stratégiques de la politique de l'eau ont été engagés, dès le début des années 2000, par les pouvoirs publics. Il a été décidé d'ériger la question de l'eau en priorité de premier ordre. Celle-ci s'est traduite par une forte impulsion de l'intervention de l'Etat sur deux axes stratégiques majeurs, à savoir le développement de l'infrastructure hydraulique dans le cadre des programmes nationaux de relance et de soutien à la croissance économique et les réformes institutionnelles dans le cadre de la démarche nationale de renforcement de la gouvernance.