Selon le ministre, «quelques jours après la mise en service du barrage, quelques odeurs ont été senties au niveau de la distribution de l'eau. Ce problème a été tout de suite pris en charge par les services de l'ANRH et l'ADE. Il fallait seulement ajouter un peu plus de chondres dans l'eau pour éliminer ces mauvaises odeurs. L'eau du barrage est d'une très bonne qualité», a-t-il dit. Quant à la raison de ce problème, le ministre l'impute au retard de la mise en exploitation du barrage (plus de trois années après sa construction). Projet de transfert des eaux à partir de Chott El Gharbi Résumant aux journalistes l'objet de sa visite d'inspection à la wilaya de Naâma, le ministre a indiqué que le projet très attendu de transfert des eaux à partir de Chott El Gharbi vers le sud des wilayas de Tlemcen, Sidi Bel -Abbès, Saïda et d'autres régions des wilayas de Naâma sera lancé dans les prochains jours. Selon les explications d'un responsable au département ministériel de Sellal, ce transfert, de par sa dimension, est le second plus grand projet en Algérie après celui du transfert des eaux d'In Salah vers Tamanrasset. En effet, selon les explications fournies au ministre, ce méga-projet totalise un réseau de 800 kilomètres de canalisations, 60 stations de pompage, 28 châteaux d'eau pour la mobilisation de 1 593 litres par seconde d'eau potable. Inscrit dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014, l'enveloppe financière allouée à ce projet est de l'ordre de 40 milliards DA. Cet énorme projet viendra consolider les nombreuses autres infrastructures, réalisées durant les dix dernières années dans la région. Ces dernières, selon le ministre, ont eu un impact très positif sur la vie des habitants de Naâma, dans la mesure où la plupart d'entre-eux ont de l'eau potable dans leurs robinets. Selon lui, le raccordement de la population de Naâma au réseau de distribution de l'eau est arrivé «à un taux record de 99%, alors que la moyenne nationale est de 93%». Il restait à résoudre selon M. Sellal, la problématique du traitement des eaux usées de la wilaya de Naâma et ses environs. Ce point noir, a-t-il renchéri, sera définitivement supprimé grâce au lancement, le matin-même de la visite, du projet de réalisation d'une station de traitement des eaux usées dans la commune de Mécheria, dont les travaux ont été confiés à deux entreprises, une espagnole et l'autre libanaise. Ce projet, dont les délais de réalisation ont été fixés à 24 mois, selon les explications fournies par les responsables du projet au ministre, nécessite une enveloppe financière de 1,9 milliard de dinars. Cette importante enveloppe financière vaut le coup d'être déboursée dans la mesure où elle permettra le traitement, à l'horizon 2025, d'une moyenne de 12 880 m3/jour des eaux usées et la production quotidienne de 5,06 quintaux d'intrants agricoles. Pour mieux assainir les eaux usées de la région, le premier responsable du secteur a également procédé au lancement de la construction d'une autre station d'assainissement des eaux usées dans la commune d'Aïn Sefra, d'une capacité de traitement de 11 760 m3/jour pour une population de 98 000 habitants. Pour un coût de 2,8 milliards dinars, cette station est une véritable révolution dans le domaine puisqu'elle fonctionnera à partir d'énergies solaire et éolienne. En attendant la réalisation de ces deux projets, le ministre a procédé, dans la commune de Naâma, à la mise en service d'une station d'assainissement des eaux usées qui desservira à l'horizon 2030 une population de 30 000 habitants. Commentant l'intérêt porté par son département à la réalisation de stations de traitement des eaux usées, M. Sellal a fait savoir que «d'ici 2014, l'Algérie aura une capacité de traitement de 1,7 milliard m3 d'eaux usées destinée à l'irrigation agricole», a-t-il dit. Le taux national de remplissage barrages a frôlé les 58,5% Grâce aux pluies qui se sont abattues, ces dernières semaines, sur de nombreuses régions du pays, le taux national de remplissage de barrages a frôlé les 58,5%, selon un responsable au sein du ministère des Ressources en eau. Cette situation très bénéfique a fait grimper le volume de réserve à 3,38 milliards de m3. S'agissant de l'apport des intempéries, elles ont permis de gagner 230 millions de m3, selon la même source. De notre envoyé spécial