« Ensemble pour une société des libertés ». Tel est le slogan de campagne électorale du candidat à la présidentielle, Ali Benflis. Une « liberté » qu'il souhaite consacrer dans différents domaines, au moment « où elle est actuellement brimée », a souligné le directeur adjoint de sa direction de campagne, Lotfi Boumghar estimant qu'il y a des progrès « importants » à faire en la matière. Dimanche prochain, date de début de la campagne, Ali Benflis fera son premier meeting à Mascara, une wilaya symbole, puisque c'est le lieu de naissance de l'Emir Abdelkader, précurseur de l'Etat moderne algérien. M. Benflis compte sillonner presque l'ensemble des wilayas du pays, à raison de deux à trois meetings par jour, indique M. Boumghar. Concernant le programme du candidat, un axe important sera consacré aux réformes institutionnelles et à la révision de la constitution. Ça sera d'ailleurs le cheval de bataille d'Ali Benflis, devant articuler ses interventions notamment sur cette question, mais aussi « l'approfondissement de la réconciliation nationale ». A ce titre, le candidat envisage de lancer un débat national pour choisir les modalités de son approfondissement, qui seront soumises par la suite à référendum. Sur le plan économique, M. Benflis promet un sursaut productif pour faire sortir l'Algérie de la dépendance aux hydrocarbures et la rendre compétitive au plan international. Au bout de cinq années, l'Algérie devrait exporter au moins 5 milliards de dollars, selon les projections du candidat. Et à la fin de son mandat présidentiel, il promet aussi de faire de l'Algérie la cinquième destination en termes d'investissements. M. Benflis promet aussi de généraliser le préscolaire pour tous les enfants, d'instaurer le plan Algérie numérique, de faire bénéficier les Algériens de soins minimum de santé même s'ils ne sont pas affiliés à la sécurité sociale. Les chances d'Ali Benflis sont-elles réelles lors de ce scrutin présidentiel ? M. Boumghar répond avec confiance : « Les chances de Benflis sont plus fortes que jamais compte tenu de l'enthousiasme et de la mobilisation générés autour de lui. C'est ce qui nous conforte que l'alternance sera au rendez-vous ». Selon lui, un homme politique a deux positions possibles : soit il ne s'engage pas et il sera sûr que rien ne changera, soit il choisi d'être un acteur du changement et il s'implique dans la bataille électorale pour espérer des jours meilleurs. M. Benflis compte-t-il poursuivre le combat si toutefois il ne serait pas élu ? M. Boumghar refuse de répondre à cette question, car convaincu que son candidat « va gagner ». Au plan financier, le directeur adjoint de la direction de campagne d'Ali Benflis a fait savoir que pour le moment, le candidat s'appuie sur les aides des sympathisants en attendant la subvention de l'Etat octroyée aux candidats à la présidentielle. Hier, le siège de la direction de campagne de Benflis s'est transformé en fourmilière. Tous les services étaient à pied d'œuvre pour être à la hauteur de l'événement. Un seul mot d'ordre : mener une campagne électorale « digne ».