L'activité de collecte de papier usagé et de déchets ménagers ainsi que d'autres déchets recyclables est désormais assimilée à une activité artisanale, soumise au régime de l'impôt forfaitaire unique, un taux de 5%, dans l'article 32 de la loi de finances pour 2014. Selon la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ : « Les investisseurs dans les métiers du recyclage vont bénéficier d'une exonération fiscale pendant les deux premières années de leur activité pour encourager le développement de cette filière », a-t-elle déclaré, jeudi dernier, à Alger. Ainsi, les personnes physiques qui investissent dans ces activités artisanales « bénéficieront d'exonération d'impôts durant les deux premières années », a annoncé la ministre lors de sa visite de deux unités de recyclage de papier et carton (Rouïba) et de plastique (les Eucalyptus). Elle a précisé que les investisseurs dans le recyclage bénéficient d'une réduction d'impôts de 70% contre 50% la quatrième année et 25% pour la cinquième, selon l'article 32 de la loi de finances pour 2014. Par ailleurs, la ministre a indiqué que les département des Finances et de l'Environnement sont en train d'élaborer un décret définissant les produits recyclables et les modalités d'application des mesures d'exonération et d'allègement fiscaux. « Il y aura d'autres dispositions en faveur du développement de ces activités », a-t-elle expliqué. Pour le moment, 50 unités activent dans le recyclage, ce qui constitue, selon la ministre, « le fruit de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés ». La délégation ministérielle a reçu les explications sur le processus de recyclage du papier et du carton à « Madar For Paper » de Rouïba, créé en 2006 et l'établissement « Recycal » lancé en 2013, dans la zone industrielle des Eucalyptus pour récupérer et recycler les emballages en plastique, d'une capacité de traitement de 60 tonnes par jour. Projet d'un CET à Réghaïa « Trouver ensemble une solution », souligne la ministre « J'ai reçu les citoyens de Réghaïa au ministère pour leur expliquer la nature du projet », a expliqué la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. « Nous nous sommes déplacés pour leur expliquer notre objectif et ils ont compris », a souligné Mme Boudjemaâ lors d'une visite de travail et d'inspection dans la circonscription administrative de Rouïba. « J'espère que nous trouverons une solution ensemble », a-t-elle suggéré. Et d'ajouter : « Les études de choix du site, de faisabilité technico-économique, géotechnique, de danger et d'impact du projet ont été faites. » Elle a appelé les habitants de Réghaïa à « nous faire confiance ». Le CET de Réghaïa, d'une capacité globale de 2,5 millions de tonnes, traitera exclusivement les déchets ménagers générés par les 160.000 habitants de cette commune qui produit 20 tonnes de déchets par jour, a encore assuré Mme Boudjemaâ.