Inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre la toxicomanie, un séminaire régional de formation sur la prise en charge des toxicomanes s'est tenu hier, au centre familial de Zéralda. Organisé par la Direction de prévention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en collaboration avec l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) et l'appui technique du Groupe Pompidou du Conseil de l'Europe, cet évènement, qualifié de grande envergure, s'étalera jusqu'au 27 du mois en cours. Le but étant, d'apporter aux professionnels de la santé une base de connaissance approfondie sur la prise en charge des toxicomanes. C'est ce qu'a indiqué d'ailleurs M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lors de son intervention. En effet, selon le premier responsable du secteur, ce séminaire tend à améliorer les connaissances sur l'approche clinique et psychologique de la toxicomanie à même de compléter et de mettre à jour la prise en charge thérapeutique de la toxicomanie. D'où la nécessité, selon le ministre, de consentir des efforts colossaux pour mettre fin à ce phénomène nuisible à la société et particulièrement aux jeunes. Dans ce contexte, M. Ould Abbès a tenu à rappeler que 11 centres de désintoxication et 53 autres établissements intermédiaires de soins ont été construits à Alger. S'agissant des centres fonctionnels, M. Ould Abbès a ajouté qu'à ce jour, en plus de deux centres de désintoxication à Blida et Oran et de trois centres intermédiaires à Sétif, Annaba et Alger, douze autres structures ont déjà ouvert leurs portes. Il a annoncé, dans le même contexte, la mise en place d'un programme spécial pour la prise en charge des toxicomanes au niveau des institutions pénitentiaires à commencer, dans un premier lieu, par ceux d'El Harrach et Chlef. Par ailleurs, M. Ould Abbès a annoncé qu'une enveloppe de 233 milliards de dinars a été allouée au ministère de la Santé pour s'acquitter convenablement de ses missions. Soulignant par la même occasion l'importance de la sensibilisation et de l'orientation avant de réprimer. «La personne intoxiquée doit bénéficier d'une prise en charge adéquate pour décrocher et non pas d'une condamnation », a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Abdel Malek Sayeh, directeur de l'Office national de lutte contre la toxicomanie, n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme quant à la recrudescence de la toxicomanie en Algérie. Selon lui, l'Algérie compte 30 000 toxicomanes âgés entre 12 et 35 ans.