Le leader du parti AHD 54 et candidat à la présidentielle, Ali-Fawzi Rebaïne, a dénoncé les conditions et les moyens déséquilibrés mis à la disposition des candidats pour mener leur campagne électorale. « Il y a deux poids, deux mesures. Certains candidats n'ont pas les moyens pour se déplacer alors que d'autres jouissent de tous les moyens possibles », a estimé Rebaïne dans son premier meeting animé hier à la salle Atlas à Biskra. Après avoir abordé son parcours de militant, le candidat a évoqué les volets économique et social de son programme. « Il faut encourager l'agriculture et redonner confiance à nos agriculteurs pour pouvoir encourager ensuite l'autre créneau de l'industrie alimentaire afin d'assurer l'autosuffisance alimentaire », a proposé M. Rebaïne devant un grand nombre de militants et de citoyens venus assisté à son premier meeting électoral. Et pour ratisser large, le candidat a évoqué le mouvement de contestation dans les secteurs de l'éducation et de la santé en estimant que les revendications des travailleurs sont légitimes. Et après avoir critiqué l'état de fonctionnement des hôpitaux et la mauvaise prise en charge des malades, il a signalé que « la politique du médicament en Algérie sert beaucoup plus le lobby des importateurs que les citoyens ». Rebaïne a estimé également qu'il est impératif de procéder à la décentralisation des pouvoirs de décision et donner plus de moyens aux responsables afin de mener à bien leur mission. « La décentralisation des pouvoirs économiques et sociaux passe par la mise en place d'un nouveau découpage administratif favorisant l'initiative économique à travers une réhabilitation du pouvoir exécutif des assemblées élues », a-t-il expliqué. Côté promesses, il a assuré qu'il œuvrera en faveur de la consolidation des institutions du pays afin de « construire un Etat de droit et de justice », estimant qu'« il est temps d'ouvrir une nouvelle page » dans la marche du pays « en impliquant la jeunesse algérienne ». M. Rebaïne n'a pas hésité à critiquer la politique de l'habitat. « Le logement est devenu un moyen de faire pression dont use le pouvoir, alors que c'est un droit constitutionnel », a soutenu le candidat qui sur la lancée, a critiqué la télévision. Pour lui, ce moyen de communication redoutable est mis exclusivement à la disposition d'un candidat.