La candidate du Parti des travailleurs (PT) à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, Louisa Hanoune, est revenue lors de son meeting, animé hier au Théâtre régional Azzeddine-Medjoubi d'Annaba, sur les grands axes de son programme. Pour sa première sortie, la candidate a été bien servie : une salle pleine à craquer avec la présence de personnes issues de toutes les couches sociales : chômeurs, travailleurs, retraités et étudiants. D'abord sur le plan politique, elle a insisté sur la nécessité de rompre avec un demi-siècle de système de parti unique et d'aller véritablement vers une démocratie qui s'articule autour des droits et des libertés individuelles et collectives et une indépendance de la justice. Louisa Hanoune s'est engagée à redonner la parole au peuple qui est, selon elle, le seul à même de décider de son destin. Concernant la révision de la Constitution, la candidate à la magistrature suprême du pays a indiqué qu'elle soumettra la démarche au débat populaire. Elle a estimé que le 18 avril prochain marquera le début d'une nouvelle ère et d'une nouvelle démocratie pour parachever la concrétisation des objectifs de « notre glorieuse Révolution ». Et, bien sûr, la prétendante au palais d'El Mouradia n'a pas manqué de souligner la nécessité de faire barrage à tous les plans et tentatives visant à entraîner le pays vers l'anarchie. Selon Mme Hanoune, certaines parties veulent créer une polarisation artificielle visant à empêcher un vrai débat sur la base des programmes des candidats et entraîner ainsi le pays vers l'explosion. Elle a soutenu que son parti fera tout pour casser cette polarisation. Elle dit croire en les chances de son élection, indiquant que celle-ci constituera, à coup sur, l'alternative. Abordant l'aspect économique du programme, elle tenu à mettre en avant ses propositions et positions défendues jusque-là, notamment la constitutionnalisation de la règle 51/49 pour ce qui est des investissements étrangers en optant pour la préférence nationale, la suspension ou l'abrogation des accords conclus par l'Algérie avec l'Union européenne et l'Organisation mondiale du commerce. Il est question également de poursuivre le combat pour la nationalisation des entreprises privatisées et l'ouverture de toutes les entreprises publiques fermées. La pasionaria s'engage à exhumer tous les dossiers de corruption sans exception aucune et situer la responsabilité des personnes impliquées sans distinction aucune. Mme Louisa Hanoune a expliqué les contours de son projet d'aller vers une deuxième République qui consacrera les fondements d'un Etat de droit, d'un Etat fort par ses institutions. « Une deuxième République, lance-t-elle, qui aura à consolider le principe de la séparation des pouvoirs et de la justice sociale. »