Le trafic ferroviaire de banlieue est et ouest d'Alger est paralysé depuis la matinée d'hier par une grève déclenchée par les cheminots, « pour une durée indéterminée », nous a fait savoir un membre du syndicat des cheminots. « Nous avons une réunion avec le directeur général dans l'après-midi d'aujourd'hui à 16 h (hier, ndlr) et tout dépendra de la réponse qui nous sera donnée », a indiqué ce syndicaliste qui ajoute que « la seule revendication est le rappel des salaires de 36 mois conformément à la nouvelle grille ». La reprise du travail « est tributaire des résultats de la réunion entre les représentants des travailleurs et la direction de la SNTF ». Le débrayage des travailleurs de la SNTF, du moins de la région d'Alger, est motivé par des revendications salariales, a expliqué le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah « Nous sommes en train de négocier avec les représentants des cheminots, qui demandent un rappel des salaires de 36 mois », a-t-il ajouté. Selon M. Bendjaballah, « la direction n'a pas les moyens de satisfaire cette demande pour les 12.000 agents » que compte l'entreprise. « Nous allons soumettre tout cela à la tutelle », ajoute-t-il. Hier, en début d'après-midi, « les négociations étaient toujours en cours » avec les représentants des travailleurs. Pour le représentant du syndicat, « la grève est nationale et ne se limite pas à Alger et sa banlieue, tous les travailleurs sont concernés ». En novembre dernier, les négociations entre l'administration et le syndicat autour de la grille des salaires avaient abouti à la signature d'un protocole d'accord, rappelle M. Bendjaballah. Mais les discussions entre les deux parties vont se poursuivre. « Il y a des sections syndicales, nous leur avons demandé de s'organiser », conclut le DG de la SNTF. Les clients de la SNTF, notamment les abonnés de la banlieue d'Alger, surpris par la grève, ont dû recourir au transport routier. Au moment où nous mettons sous presse, la grève est toujours maintenue. Pour rappel, les travailleurs de la SNTF avaient observé en 2011 un débrayage de plusieurs jours pour revendiquer une hausse des salaires avec effet rétroactif, dont le versement du rappel à partir de 2009. A la gare d'Agha et celle d'Alger-Centre, le trafic ferroviaire de banlieue était à l'arrêt à 14 h.