Le scanner de l'hôpital de Canastel d'Oran est en panne depuis le mois de juillet dernier. Mais apparemment, le ministre de la Santé ne le sait pas — lui qui vient d'instruire les directeurs d'hôpitaux du pays d'offrir obligatoirement aux patients du secteur public les prestations de radiologie et d'imagerie médicales à l'intérieur des établissements hospitaliers. Affecté à l'établissement hospitalier de pédiatrie, l'appareil n'a plus fonctionné depuis 10 mois, obligeant les malades venant de plusieurs régions de l'intérieur du pays, à rester sur le carreau ou se diriger vers les cliniques privées. Quelques petits mois après son installation, l'appareil est tombé en panne et le fournisseur n'a pas daigné répondre aux sollicitations de la direction de l'hôpital qui le priait de le remettre en service. Une notification a été adressée au fournisseur lui demandant d'assumer ses responsabilités : « Nous avons adressé plusieurs mises en demeure au fournisseur », indique le responsable de cet établissement, spécialisé en pédiatrie qui n'écarte par le recours à la justice, si le problème n'est pas résolu. Rappelons qu'à côté de ce scanner, l'établissement hospitalier de pédiatrie de Canastel s'est doté, il y a plus d'une année, d'un nouvel équipement d'imagerie à résonance magnétique (IRM). Ce matériel de pointe est en service et demeure l'un des plus modernes et des plus sophistiqués au monde, compte tenu de ses caractéristiques et surtout de ses spécificités, puisqu'il est ouvert avec un champ vertical dédié à la pédiatrie, aux claustrophobes, à l'interventionnel et aux obèses.