Dans la wilaya de Djelfa où il a animé, hier, un meeting populaire, Moussa Touati, le candidat à la présidentielle, est revenu sur les ressources, les potentialités et les richesses du pays qui lui permettent d'assurer son autosuffisance alimentaire. Pour peu, d'après lui, que ces ressources soient réparties d'une façon rationnelle. « Ce qui n'est pas le cas actuellement. Nos ressources sont mal exploitées. A Djelfa, comme dans les autres wilayas du pays », a déclaré Moussa Touati au neuvième jour de la campagne électorale, en faisant part de sa « tristesse » de voir Djelfa, une localité aussi riche, classée parmi les plus pauvres d'Algérie. Il rappellera que Djelfa, grâce à sa vocation agricole et à l'élevage, aurait pu compter parmi les wilayas les plus productives du pays. Chose qui sera possible, selon lui, s'il est élu président de la République. Il s'est engagé à axer sa politique économique sur la création de richesse, d'emplois en encourageant l'émergence de PME et d'entreprises familiales. « L'Etat aurait dû soutenir les petites entreprises au lieu de renflouer les caisses de sociétés budgétivores. Encourager l'industrie nationale au lieu de la politique de l'import », a estimé le candidat du FNA en regrettant l'époque où l'Algérie avait une industrie et une production agricole. Il affirmera, à ce propos, selon l'APS, que cette industrie a été « démantelée » de même que l'agriculture a été « sabotée », et ce, dans le but de faire de l'Algérie un pays importateur. « L'émergence de l'import-import encourage le pillage des richesses nationales et des biens du peuple. Cette situation a fait de l'Algérien un consommateur de biens qu'il ne produit pas. Ce qui facilite la corruption. C'est une trahison ! Les citoyens doivent voter et sanctionner ceux qui ont failli au message du 1er Novembre 1954 », a-t-il déclaré. Pour Moussa Touati, l'agriculture doit être la deuxième source de richesse pour le pays après le pétrole. Il dira que si l'industrie est relancée, l'Algérie comptera parmi les pays développés. « Pourquoi ne pas investir dans l'agriculture dans une région comme Djelfa ? Des Espagnols investissent ici depuis dix ans pour la production de betterave, pourquoi pas nous ? Et faire aussi dans la transformation des produits agricoles ? Ce sont là les grandes lignes de notre programme économique qui profitera surtout aux populations les plus démunies », a-t-il signalé. A Laghouat, où il a rencontré les citoyens de cette wilaya, le candidat du FNA a appelé à encourager la création d'écoles coraniques et à utiliser les zaouïas comme lieux d'apprentissage et d'éducation et non les « instrumentaliser » à des fins politiques.