C'est à partir de Tébessa que le directeur de campagne et représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika a mis l'accent sur la nécessité de défendre l'unité nationale, évoquant, en ce sens, le rôle de cette wilaya frontalière dans la stabilité de l'Algérie dans une « conjoncture régionale marquée par de multiples défis et menaces ». Avant de se rendre dans l'après-midi d'hier dans la wilaya de Souk Ahras, Abdelmalek Sellal a tenu à rendre un vibrant hommage aux habitants de l'antique Théveste qui, a-t-il affirmé, « ont toujours été à l'avant-garde lorsqu'il s'agit de défendre l'Algérie, son unité et sa stabilité ». Il a également tenu à rassurer son auditoire de la salle du centre culturel Mohamed-Echebbouki, que le candidat Bouteflika allait bâtir un « Etat fort et démocratique devant garantir tous les droits et toutes les libertés à l'ensemble des Algériens sans exclusion aucune ». A Mecheria (Naâma), le candidat Ali Benflis a fait de la rationalisation des dépenses publiques un impératif pour donner à la notion de bonne gouvernance tout son sens. « Les biens de l'Etat doivent être sacrés et personne n'a le droit de les souiller ou de les voler », martèle-t-il. Evoquant la révision de la Constitution en 2008, Benflis estime qu'« elle a ouvert la voie aux dérives ». A partir de Djelfa, la candidate Louisa Hanoune a appelé les jeunes à assurer la relève de « la Révolution et de l'indépendance ». S'adressant aux jeunes, elle a souligné : « Votre message est clair : il est temps que soit opérée la rupture, que la minorité au pouvoir abandonne la gestion du pays et permette l'alternative démocratique. » Rappelant ne pas être la seule candidate à plaider pour le changement, Hanoune a réitéré son « audace » d'édifier la « IIe République ». Le candidat Moussa Touati, qui a également animé un meeting populaire à Djelfa, a déploré le fait d'avoir privilégié la politique de « l'import-import » au lieu d'encourager l'industrie nationale. Une politique, dit-il, qui « encourage le pillage des richesses nationales et des biens du peuple ». Pour M. Touati, une seule solution s'impose « pour sanctionner ceux qui ont failli au message du 1er Novembre 1954 » : aller voter en masse le 17 avril. Quant à Ali-Fawzi Rebaïne qui, depuis le lancement de la campagne, a fait de la réforme des institutions et de la révision de la Constitution son credo, il a plaidé lors d'un meeting qu'il animé à Magra (M'sila) pour l'alternance au pouvoir « par des moyens pacifiques ». Plus précis, il a estimé que l'alternance au pouvoir doit non seulement toucher le poste de la présidence de la République mais aussi tous les secteurs sensibles, critiquant dans la foulée l'absence de « volonté politique du régime actuel de laisser le peuple choisir ses représentants ». Pour le plus jeune candidat Abdelaziz Belaïd, « il est temps de procéder à un changement radical, non pas des personnes, mais des pratiques politiques et des modes de gestion économique et sociale du pays ». Belaïd, qui animait un meeting à Relizane, a affirmé que le véritable problème de l'Algérie était la « mauvaise gestion ». Se posant en alternative, le candidat promet qu'il veillera personnellement « au remplacement » de l'actuel système, « basé sur la pérennité et le maintien au pouvoir » par un autre système « démocratique et d'alternance ».