Dans le cadre du dispositif de régulation des produits agricoles de large consommation (CYRPALAC), 5700 tonnes de pommes de terres déstockées seront distribuées dans les marchés. C'est ce qu'a indiqué M. Achour Merazga, directeur du service agricole de la wilaya de Ain Defla. Lancée le 15 du mois en cours, l'opération de déstockage se fera progressivement jusqu'au 30 octobre prochain. En moyenne, le plan porte sur le déstockage de 400 tonnes de pommes de terre par jour pour assurer la couverture totale du produit sur les marchés. Selon le même responsable, cette opération vise, en premier lieu, à protéger le revenu du producteur en tant qu'outil et à sauvegarder le pouvoir d'achat des citoyens. Proposée actuellement entre 20 et 26 DA le kg au niveau des marchés de gros, le prix de la pomme de terre devra baisser d'environ 5 DA. « En dehors des spéculations, le prix de la pomme ne devra pas dépasser les 35 DA le kg chez les détaillants », a rassuré M. Merazga. En perspective, le même responsable a annoncé qu'une production dépassant les 200 000 tonnes semées sur une superficie de 9500 hectares sera attendue à partir de la mi-novembre de l'année en cours. Lancé en 2008, le programme de régulation et de commercialisation de la pomme de terre a permis le stockage de 19 000 tonnes de ce produit. Le but étant, selon M. Merazga, de faire face à la période creuse qui s'étale du mois de septembre jusqu'au mois d'octobre. En termes de disponibilité, la pomme de terre sera abondante sur les marchés 12 mois sur 12 au lieu de 9 mois sur 12. Pour rappel, la wilaya de Ain Defla assure 40% de la production des semences à l'échelle nationale et couvre plus de 30% du besoin national de la pomme de terre. La nouvelle stratégie mise en œuvre par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural repose sur cinq principaux axes. Il s'agit de la maîtrise de la production nationale de semences, celle des volumes importés, l'équilibre entre les besoins en semences et les approvisionnements avec une priorité à la production nationale, le renforcement et le développement des cultures de primeurs et celles issues des hautes plaines dans le souci de couvrir les besoins pendant les périodes dites «difficiles», et enfin la concertation entre les producteurs et les détenteurs d'infrastructures de stockage. Le stockage de la pomme de terre se développe progressivement en Algérie, ce qui devrait permettre d'éviter des pénuries de ce produit de base pour les consommateurs algériens.