L'Onda, Office national des droits d'auteurs, organisatrice d'une initiative de lutte contre le piratage, a effectué, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, Alger, une grande opération de destruction de plus d'un million et demi de supports (CD, casettes, DVD, MP3, DVX...) illicites contenant des œuvres piratées, saisis au cours d'opérations de contrôle du marché de l'édition. Cette même opération a vu la participation de nombreuses personnalités. Cette manifestation s'est déroulée en présence de Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, des autorités locales et des représentants du corps diplomatique accrédités à Alger, sans oublier des artistes comme Khaled, Mami, Billel, Mohamed Lamine, Houari Benchenet, Hadj Tahar Fergani, Blaoui Houari, Bennani, Hadj Ghafour, Hocine Lasnami, Kenza Farah et beaucoup d'autres. Ces derniers expliquent que s'ils parviennent à un tel niveau de créativité, c'est grâce à de longues heures de dur labeur. Et pour maintenir ce niveau, il faut sévir en matière de téléchargement illégal de façon à ce que les artistes puissent être rémunérés en fonction de leur investissement et de leur talent. Pour ces artistes comme Kenza Farah, Hocine Lasnami ou encore Billel, « l'idéal serait d'appliquer une loi qui permettrait de fermer les sites Internet permettant l'échange de fichiers et le téléchargement d'œuvres protégées par le droit d'auteur. » Sami Bencheikh El Hocine, directeur général de l'Onda, a également saisi l'occasion pour rappeler les missions assignées à son office, notamment en matière de promotion et de soutien aux projets culturels, aux aides sociales destinées à ses adhérents et à la protection de la propriété intellectuelle en Algérie. Il a souligné, dans ce sens, que l'Onda compte actuellement 12.500 adhérents au niveau national (auteurs, artistes interprètes, producteurs, éditeurs...) qui doivent se mobiliser davantage pour élire leurs représentants au conseil d'administration. Le conseil d'administration compte également des représentants des ministères de l'Intérieur, du Commerce et des Affaires étrangères. Il gère et oriente le travail de l'Onda dans l'intérêt des créateurs, a-t-il expliqué, mettant l'accent sur la nécessaire implication de tous les adhérents, car le conseil actuel ne compte que 4% d'auteurs et d'artistes, chose estimée « minime ». Par ailleurs, le directeur général de l'Onda a indiqué que des rencontres similaires sont organisées à travers le pays, dans l'optique de mobiliser le maximum d'auteurs, d'artistes, de protéger la propriété intellectuelle et les créateurs et d'améliorer, par là même, la prise en charge des préoccupations et des besoins de ses adhérents.