Dans la présentation du programme du Conseil de sécurité qu'elle préside durant ce mois, Mme Joy Ogwu a indiqué que ces consultations verront l'intervention de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui fera un briefing sur ses dernières tournées dans la région, et du représentant spécial et chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), Wolfgang Weisbrod-Weber, qui a effectué jeudi une visite aux camps de réfugiés. Selon Mme Ogwu, les consultations du 17 avril porteraient sur la mise en œuvre de la résolution 2099 relative à la question sahraouie et adoptée en avril 2013. Dans ce texte, le Conseil de sécurité avait reconnu que « le maintien du statu quo n'est pas acceptable » et relevé que les progrès dans les négociations étaient « essentiels ». Le Front Polisario et le Maroc ont, ainsi, été invités « à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'ONU, sans conditions préalables et de bonne foi », et ce, en vue de parvenir « à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte des accords conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies ». Le Conseil avait aussi fortement insisté sur la nécessité de faire respecter par le Maroc les droits de l'homme. Cet appel était venu en réaction aux multiples exhortations de la communauté internationale dont notamment le département d'Etat américain qui avait demandé l'introduction d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme au sein de la Minurso. Les consultations informelles seront suivies par une autre réunion du Conseil de sécurité pour se prononcer sur un projet de résolution sur le Sahara occidental et la Minurso. Les membres du Conseil de sécurité « seront informés des défis » concernant cette mission, a souligné Mme Ogwu. Les conditions sont propices pour les Sahraouis, leur question jouissant d'un fort soutien international. La semaine passée, des membres des Parlements européen et panafricain, réunis à Bruxelles en marge du 4e sommet UE-Afrique, ont appelé à un règlement de la question dans le cadre des Nations unies et à travers des négociations directes entre les parties au conflit (Maroc et Front Polisario). Dans une déclaration conjointe rendue publique, ces parlementaires ont également demandé la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et insisté sur la nécessité d'un mécanisme de surveillance des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. A Rome, la Chambre haute du parlement italien (Sénat) a exhorté jeudi le gouvernement de son pays à œuvrer pour l'élargissement des prérogatives de la Minurso et à augmenter le volume des aides humanitaires destinées aux réfugiés sahraouis.