Abdelaziz Belaïd a plaidé, jeudi dernier, à partir de Tlemcen, pour l'ouverture de la frontière avec le Maroc. « La fermeture de la frontières n'arrange ni l'Algérie ni le Maroc. Les populations des deux pays souffrent de cette situation. Nous devons lancer des discussions pour trouver une solution à ce problème », a déclaré le candidat du Front El Moustakbel lors d'un meeting à la salle de théâtre Abdelkader-Alloula. Belaïd n'a pas manqué de préciser que « l'Algérie doit défendre ses intérêts dans ce dossier épineux ». Conscient de l'existence de « véritables problèmes » au niveau de la bande frontalière, notamment avec les activités liées à la contrebande et au trafic de drogue, le candidat s'est dit convaincu que « sans la réouverture de la frontière, nous ne pouvons pas prétendre à la construction d'un grand Maghreb tel que préconisé lors du congrès de la Soummam ». Dans la foulée, il a affirmé que « la question du Sahara occidental est avant tout un problème des Nations unies ». Au plan interne, le candidat a promis d'édifier une Algérie « développée et démocratique » à travers le principe de l'alternance au pouvoir. Mais pour lui, « l'édification d'une Algérie moderne et démocratique ne peut être réalisée sans transmettre le flambeau aux jeunes ». Il a qualifié de déplorable la gestion actuelle des collectivités locales. A titre d'exemple, il a cité le programme des « 100 locaux par commune » qui, selon lui, n'a donné aucun résultat. « Les responsables de la gestion de ce programme doivent être punis », dira-t-il. Dans le même sillage, le candidat a promis, s'il est élu, d'élaborer un programme ayant pour objectif d'implanter, dans chaque commune, des entreprises ainsi que des espaces de loisirs et de sport. « Nos jeunes ont besoin de travail, de logement et d'espaces pour vivre en harmonie », a-t-il estimé. Il a appelé les citoyens de la wilaya de Tlemcen à voter massivement le 17 avril prochain pour celui qui incarne le changement. A. A. H. ...et à Oran : « Le logement est un droit pour chaque Algérien » Abdelaziz Belaïd, a plaidé, hier, à Oran, pour la révision de la politique du logement en Algérie.« Le logement est un droit pour tout Algérien et non le rêve de tous les Algériens », a déclaré le plus jeune des candidats, devant une assistance nombreuse. Il estime que « le pays où il y a des chômeurs, des harragas, des SDF et il y a encore des citoyens qui ne mangent pas à leur faim, n'est pas un pays de dignité ». Il a affirmé que « l'Algérie n'est pas pauvre et l'Etat a des ressources énormes, mais mal exploitées ». Le responsable du Front El Moustakbal a affirmé que le véritable problème est la « mauvaise gestion », promettant qu'il veillera à changer l'actuel système basé, selon lui, sur la « pérennité et le maintien au pouvoir » par un système « démocratique et d'alternance ». Parlant de la réhabilitation des anciennes constructions, le candidat a estimé que ce qui se fait actuellement n'est que du bricolage. « La rénovation des villes nécessite de grandes entreprises spécialisées et pas seulement de grosses enveloppes », a-t-il précisé. Evoquant la réalisation et la distribution de deux millions de logements à court terme, Belaïd a indiqué que c'est une « tromperie ». Le candidat a plaidé pour un dialogue national afin de résoudre les problèmes posés et la nécessité d'investir dans la ressource humaine pour le développement du pays. Belaïd a également mis l'accent sur la nécessité d'associer toutes les forces vives de la nation, particulièrement la jeunesse, dans le projet de développement national, précisant qu'« il n'est plus permis de continuer à ne pas faire confiance à nos universitaires qu'il faut absolument encourager en les rémunérant décemment ». Rappelant la devise de sa campagne « L'avenir, c'est maintenant », il a indiqué que « la génération de l'indépendance est prête à diriger le pays ». Il a appelé les citoyens d'Oran à accomplir, massivement, le 17 avril leur devoir électoral en votant pour « l'homme qui incarne l'avenir ».