L'Algérie est « omniprésente » dans les structures de coopération sécuritaire de l'Afrique de par notamment ses multiples actions engagées dans la sécurité régionale, a relevé le Think Tank (groupe de réflexion) américain Carnegie Endowment. Dans une analyse dédiée au rôle de l'Algérie dans la sécurité en Afrique à l'occasion de la visite à Alger du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, le Think Tank a souligné que l'Algérie était « profondément impliquée » depuis des années dans l'élaboration du dispositif de sécurité en Afrique. Pour illustrer le rôle de l'Algérie dans la sécurité en Afrique, l'auteur de cette analyse, Benjamin Nickels, enseignant au Centre africain des études stratégiques basé à Washington, a rappelé que ce sont des diplomates algériens qui ont occupé le poste de commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité à travers Saïd Djinnit, suivi de Ramtane Lamamra et, actuellement, Smaïl Chergui. Il a précisé que le rôle de commissaire de paix et de sécurité était le « plus vital » au sein de l'UA, de par son rôle dans le traitement des conflits et des crises dans le continent africain. L'étude a rappelé également les actions menées par l'Algérie au sein de l'UA, à travers notamment l'élaboration du dispositif « architecture pour la paix et la sécurité en Afrique » et la création du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT). L'analyse a évoqué aussi les initiatives lancées par les pays du champ (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger) du Sahel pour assurer la sécurité dans la région, notamment le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cémoc) basé à Tamanrasset. Par ailleurs, l'expert a indiqué que la visite de John Kerry à Alger lui a donné l'occasion de discuter de la coopération sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme avec un pays « partenaire important ».