Le candidat du parti Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a plaidé, hier, à Chlef, pour « la professionnalisation et la modernisation de l'Armée nationale populaire », la qualifiant de « colonne vertébrale » du pays. Belaïd a précisé que l'ANP « bénéficiera de toute l'attention qu'imposent le renforcement, la professionnalisation et la modernisation de ses potentialités pour bâtir une institution forte ». Le candidat a promis de moderniser les moyens d'intervention de l'Armée. A un jet de pierre de la frontière algéro-marocaine, Louisa Hanoune a plaidé, hier, à Tlemcen, en faveur de la « suppression des frontières » et la « fraternité entre les peuples maghrébins ». Considérant que la « stabilité » de l'Algérie ne peut s'accomplir sans celle de ses voisins, la candidate du Parti des travailleurs a estimé que « l'union » entre les pays du Maghreb arabe est de nature à « contrecarrer les visées » étrangères qui menacent l'intégrité de l'Algérie. Elle a également considéré que « la réconciliation passe par la réappropriation par le peuple algérien de son histoire toute entière, avec ses réalisations et ses échecs ». Hanoune a réitéré sa revendication pour l'officialisation de tamazight. Le candidat du Front national algérien, Moussa Touati, a appelé, hier, à Chlef, à l'instauration d'une alternance au pouvoir afin de consolider la démocratie. Comme il n'a pas manqué de réitérer son appel aux Algériens à voter en masse « contre ceux qui ont accaparé le pouvoir depuis 1962 et qui veulent faire de la République une véritable monarchie où le peuple est marginalisé ». Pour sa part, le candidat indépendant Ali Benflis, qui a promis de rendre à la wilaya de Biskra sa vocation agricole, a exhorté les habitants des Zibans à « l'aider à concrétiser son projet de renouveau national », porteur, selon lui, de « réformes institutionnelles et constitutionnelles ». Le candidat du parti AHD 54, Ali-Fawzi Rebaïne, s'est engagé, à Mascara, à redéployer la diplomatie algérienne et rendre à l'Algérie sa « dignité » et sa « place » sur la scène internationale. M. Rebaïne a déploré « l'absence de la diplomatie algérienne sur la scène internationale ». Au plan maghrébin, il a rappelé que le dossier de décolonisation au Sahara occidental est géré par l'ONU, avant de promettre, s'il est élu, de rendre la « dignité » aux Algériens établis au Maroc en préservant leurs droits, de combattre le trafic de drogue à partir de ce pays en renforçant le dispositif de surveillance des frontières. A noter que le meeting que devait animer, hier, à Bejaïa, le directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, a été annulé, en raison d'actes de violence à l'extérieur de la salle.