Kerry Kennedy, la présidente de l'ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFKennedy Center), salue la motion approuvée, jeudi dernier, par tous les partis politiques qui siègent au Sénat italien. Celle-ci enjoint le gouvernement de Matteo Renzi à agir pour l'élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, appelle « à plus d'actions » avec les partenaires européens pour le respect des droits de l'Homme dans la dernière colonie en Afrique et demande le droit d'accès des observateurs et de la presse internationale. Mme Kennedy, qui a rencontré des centaines de Sahraouis qui « ont connu la torture, la détention arbitraire et les autres violations des droits de l'Homme », atteste que ces « abus » se poursuivent sans relâche depuis l'occupation en 1975 de leur pays par le Maroc avec la complicité de la France. Santiago Canton, le directeur des partenaires des droits de l'Homme de RFK Center, qui estime que le Sénat italien a « franchi une étape capitale et admirable pour que les violations contre le peuple sahraoui ne continuent pas à rester invisibles », souhaite voir le Conseil de sécurité, qui se prononcera fin avril sur la question sahraouie et la Minurso, « emboîter le pas » au Sénat italien. Comment ? En instaurant le mécanisme des droits de l'Homme qui fait partie de toutes les missions de paix de l'ONU.