L'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, et observateur indépendant, Miguel Angel Moratinos, a indiqué, hier, à Alger, avoir constaté le « sérieux » de l'organisation de l'élection présidentielle du 17 avril, soulignant que toutes « les mesures légales » pour sa réussite avaient été prises. « J'ai constaté le sérieux de l'organisation de cette élection présidentielle et que toutes les mesures légales juridiques sont en place », a déclaré M. Moratinos lors d'un point de presse à l'issue de son entretien avec des membres de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle du 17 avril (CNSEL). « J'ai eu des discussions avec les membres de la commission nationale de surveillance des élections sur les modalités et l'atmosphère dans laquelle se déroule la campagne électorale. Les membres de la commission ont exprimé leur satisfaction. Il y a bien sûr des petits incidents enregistrés mais sans gravité. Ces incidents se passent dans tous les pays qui organisent des élections », a estimé l'ex-ministre espagnol, soulignant que sa mission consiste à vérifier que tout le processus électoral se passe dans une totale transparence. De son côté, Fateh Boutbik, président de la CNSEL, a annoncé l'arrivée, aujourd'hui, de deux observateurs de l'Union européenne à Alger pour assister au processus électoral. Selon M. Boutbik, c'est l'UE qui a décidé de l'envoi de ces deux observateurs « strictement dans le cadre de l'observation du processus électoral en Algérie ». A propos des incidents enregistrés, samedi dernier, à Bejaïa, qui ont contraint le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika à annuler son meeting, Fateh Boutbik a déclaré que la CNSEL a condamné dans son communiqué ces actes de violence qui entachent le processus électoral. « Nous avons suivi l'événement et nous avons même dépêché sur place un membre de la commission pour collecter des informations avec les membres de la commission de wilaya. Nous avons enregistré les agressions physiques des journalistes d'une chaîne de télévision et la dégradation des biens de l'Etat », a expliqué le président de la CNSEL, soutenant que nul n'a le droit d'empêcher la tenue d'un meeting programmé dans le cadre de la campagne électorale. « La loi est claire dans ce sens », a lancé Fateh Boutbik, argumentant que la CNSEL œuvre pour que la campagne électorale se passe dans le calme et la sérénité. « Cette force anarchique qui est intervenue, hier, à Bejaïa, ne représente pas tous les électeurs », a-t-il attesté. De son côté, Abdelkader Saâdi, membre de la CNSEL et représentant du candidat Ali Benflis, a tenu à condamner le rôle de certains médias qui, selon lui, agissent pour provoquer une guéguerre entre les candidats Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika.