Les incidents de Béjaïa font réagir la Cnisel. Le président de la Commission de surveillance de l'élection présidentielle, Fateh Boutbik a dénoncé, hier, les émeutes qui ont empêché la tenue du meeting du directeur de campagne de Bouteflika, Abdelmalek Sellal. «Nous dénonçons avec fermeté ce qui s'est passé ce matin à Béjaïa et dans d'autres villes comme Blida et Djelfa», a déclaré M. Boutbik lors d'une conférence de presse organisée au niveau de la salle de conférences de la wilaya d'Alger. Pour lui, c'est un virage très dangereux que vient de franchir la campagne électorale de la présidentielle du 17 avril prochain. «On avait certes enregistré quelques violences verbales, mais ce qui s'est passé aujourd'hui (hier, Ndlr) est une montée très dangereuse de la violence qui va en opposition avec les règles les plus élémentaires de l'éducation», soutient-il. M. Boutbik révèle également que la commission qu'il préside a dépêché l'un de ses membres sur place pour faire un rapport détaillé sur ces événements, avec l'aide de la commission locale de la Cnisel qui a enclenché une enquête. «Après les résultats de l'enquête, la Cnisel se réunira, demain probablement, pour prendre les décisions qui s'imposent», assure M. Boutbik en précisant que les sanctions seront prises par la justice d'après les lois en vigueur.