"Laylatou Ellayali", une pièce en rupture avec les traditions thématiques et artistiques du TRC "Laylatou Ellayali", la dernière production du Théâtre régional de Constantine (TRC), constitue un nouveau pas dans le sens de la rupture avec les traditions thématiques et de mise en scène pratiquées jusque-là par cette institution, ont estimé des professionnels. Tayeb Dehimi, le metteur en scène de cette pièce dont la générale officielle a été donnée samedi dernier en soirée, a été chaleureusement félicité par Allaoua Boudjadi, auteur du texte, qui a assisté, ainsi que Yahia Benamar, le scénographe et Mohamed Amirèche, le compositeur de la musique, au spectacle de la générale. Avec en toile de fond une histoire d'amour qui ne dit pas son nom, la pièce raconte le drame d'un couple (Bahia campée par Mouny Boualem et Noui interprété par Zoubir Izem) qui, après avoir fait un mariage d'amour et enfanté une fille, voient leur union chavirer. Le metteur en scène a estimé que dans cette œuvre plus que dans d'autres, "le fond a appelé la forme", poussant à la recherche de formes d'expression artistique qui "sortent des sentiers battus et des cheminements linéaires dans la traduction scénique d'un texte dont la trame n'est justement pas linéaire mais une tentative plurielle de plonger dans les profondeurs de la subjectivité humaine". Les férus de théâtre parmi le public qui ont assisté au spectacle de cette générale ont également beaucoup apprécié la scénographie de la pièce, conçue par Yahia Benamar, de Sidi Bel-Abbès, et qui a été, à leur avis judicieusement mise à contribution dans l'interprétation. Dans "Layalatou Ellayali", Tayeb Dehimi, a également eu la main heureuse, diront bon nombre de spectateurs, d'avoir associé Mohamed Amirèche, un musicien de Constantine, dans la composition du fond musical de la pièce. Aux côtés des professionnels Zoubir Izem, Mohamed Delloum, Aissa Reddaf, Tayeb Dehimi et Atika Belezma, sont en effet distribués de nouveaux visages dont le talent ne cesse de s'affirmer et qui commencent à s'imposer comme "quelques perles rares" de la relève tant recherchée. Outre Mouny Boualem qui tient ici un rôle principal aux côtés de Zoubir Izem et de Mohamed Delloum, on retrouve Nedjla Tarelli qui continue de creuser le sillon qu'elle a entamé depuis le rôle qui l'a révélé en 2007 dans la pièce "Le pêcheur et le palais", ainsi que Seif El Islam Boukerrou, Sabrina Koreichi et quelques autres.