Dans cette wilaya où le couvert végétal occupe encore de grands espaces et où les bois verdoyants garnissent joliment l'arrière-pays, le tourisme de forêt recèle des potentialités et des atouts naturels considérables. Les familles qui y viennent s'installer le temps d'une évasion ont a priori tout compris. Communier avec la nature n'est plus un luxe, surtout ces dernières années où les contrées et les forêts, jadis fuies, respirent la paix. Parmi les aires qui ont conquis les familles et les groupes d'amis dans la partie est de la wilaya, il y a la forêt de Saïdia, située juste à l'entrée ouest de Bouharoun en venant d'Aïn Tagouraït. La notoriété de ce lieu n'est plus à démontrer. Durant les week-ends et à condition qu'il fasse beau, il est difficile aux retardataires de dénicher un petit carré pour pique-niquer. Jouissant d'une bonne réputation, Saïdia est pour ainsi dire en phase de saturation. Fort heureusement, non loin de là, à la forêt Benoua, sur les hauteurs de Fouka Marine, dominant la voie express Bou-Ismaïl-Mazafran, un grand champ nu délimité par les bois attire depuis un certain temps de plus en plus de visiteurs. Cette prairie, sans reliefs abrupts, juste modulée dans des endroits par des bourrelets aisément surmontables, s'avère un terrain de jeux inespéré où les enfants peuvent se dépenser sans risque de se blesser et un parcours idéal pour les flâneurs fuyant le vacarme des villes. « Il y a quatre ans de cela, cet endroit était peu fréquenté, voire rarement, par les familles. Ce n'est plus le cas maintenant, puisque celles-ci viennent par dizaines, notamment durant les week-ends », a fait savoir Ahmed de Bou-Ismaïl. A l'instar de tous les espaces verts, Benoua offre un cadre agréable à ses hôtes. « Cette prairie présente de nombreux atouts.Outre son cadre agréable, je ne suis pas obligé le soir venu de patienter deux ou trois heures pour me rendre chez moi à cause de la circulation. C'est proche d'Alger et on emprunte directement l'autoroute », nous dira un père de famille de Draria. Cependant, est-ce que les familles qui fréquentent ce lieu évitent de jeter n'importe où les restes de nourriture et autres détritus ? « Je suis un habitué des lieux. J'ai remarqué que la plupart des gens font attention à ne rien laisser derrière eux », nous dira un habitant de Bou-Ismaïl. « Il m'arrive à plusieurs reprises de ramasser les détritus des autres. Et je le fais en leur présence pour qu'ils prennent exemple. Souvent, ils se rendent compte de la gravité de leur acte », ajoute son ami.