En solo, en couple ou en famille, ce lieu est devenu depuis quelque temps une plaque tournante pour les riverains, particulièrement pendant les week-ends et les périodes de congés. Ce lieu fabuleux draine les habitants des communes côtières ainsi que ceux qui viennent du centre-ville pour rompre un tant soit peu avec le stress quotidien et la pollution de la capitale. Nombreux étaient les visiteurs, le week-end dernier, en quête de tranquillité. Par cette belle journée printanière, la forêt de Saïdia de Bouharoun a accueilli ses hôtes avec enchantement. La plaine où se dressent de longs arbres enracinés sur une terre pourpre et fertile, a été envahie par les citoyens en début de matinée, ces derniers profitant des rayons de soleil ont profité pour piquer niquer, ils ont dressé leurs nappes sur lesquelles différents mets ont été déposés. D'autres ont profité de l'espace verdoyant pour installer leur matériel de fortune qui a servi à préparer de délicieuses brochettes dont l'odeur a chatouillé les narines des automobilistes sur la route de ce tronçon routier. LOIN DE LA POLLUTION DE LA VILLE Les enfants s'en sont donnés à cœur joie profitant des bienfaits de la forêt. Ils courent dans tous les sens et leurs éclats de rire retentissent de toutes parts. Quant aux personnes âgées, c'est l'endroit idéal pour marcher et se dégourdir les jambes sous les doux rayons du soleil qui était de la fête. D'autres ont préféré s'allonger à l'ombre des feuillages, caressés par un vent léger, somnolant en essayant d'oublier un tant soit peu les tracas de la vie quotidienne. A quelques mètres plus bas, les visiteurs du week-end peuvent traverser la route pour changer de cadre. Sur la falaise, ils admirent avec méditation la splendeur de la mer bleu azur. La brise marine leur fait du bien et l'odeur iodée remplace l'air pollué emmagasiné dans leurs poumons. C'est un endroit très fréquenté par les jeunes qui s'installent en groupe pour griller la sardine. Quant aux couples, ils se promènent en toute sérénité profitant de ce cadre romantique. « Je viens ici pratiquement chaque vendredi même si le trajet est long », dira un père de famille. « C'est l'endroit parfait pour profiter en famille et décompresser », a-t-il ajouté. Ceci est l'avis de toutes les personnes qui fréquentent l'endroit. « Toutes les conditions sont réunies pour passer un moment agréable, particulièrement en présence des éléments de la Gendarmerie nationale », dira une autre mère de famille venue avec ses trois enfants. En effet, la présence du barrage des services de sécurité implanté à quelques mètres rassure les gens dont le souci majeur est la sécurité des lieux. LES EMBOUTEILLAGES, LE POINT NOIR Pour Raouf, fonctionnaire, venu avec ses amis, cet endroit « constitue un repère qui permet d'alterner avec le quotidien et casser la routine ». Au retour, c'est le revers de médaille : la RN 11 est quasiment fermée par un bouchon monstre. Cette route est empruntée par ceux qui reviennent de Tipasa passant par la ville de Aïn Tagouraït ex-Bérard jusqu'à la sortie ouest de Bouharoun en direction de Bou Ismaïl. Le nombre impressionnant des familles venues des wilayas limitrophes pour profiter du beau temps et de la montée du mercure est la principale cause de cet embouteillage qui perdure parfois au-delà de 19 h. Au retour, les vacanciers d'un jour s'arrêtent chez les vendeurs de barbes à papa et les commerces de fruits et légumes frais récoltés dans les champs avoisinants, ce qui engendre un interminable embouteillage. Un véritable point noir. Cela étant dit, et malgré ces désagréments, l'endroit vaut le dérangement et continue d'attirer plus d'un, y compris les casaniers.