Le ministère de l'Agriculture vise une économie d'eau considérable avec une dose moyenne de 6.000 mètres cubes par hectare et par an (m3/ha/an) dans le cadre de son programme d'économie d'eau pour la période 2010-2014, a indiqué Mohamed Kessira, sous-directeur des techniques d'irrigation au ministère de l'Agriculture. Pour une dose moyenne de 6.000 m3/ha/an, cette évolution de la sole irriguée projetée nécessitera un volume d'eau théorique à exploiter de 10 milliards m3, et ce, à partir des eaux conventionnelles et non conventionnelles, a précisé M. Kessira. Il s'agit d'atteindre une superficie irriguée de 1.640.000 ha, à fin 2014, et de développer des systèmes économiseurs d'eau sur 1.000.000 ha. Avec cette économie, le ministère se fixe un objectif assigné par les contrats de performance avec une augmentation de la production agricole de 70% et la sécurisation des systèmes de production agricole nationale. Ainsi, la sole irriguée représentera 20% de la surface agricole utile (SAU). A fin 2013, les superficies irriguées représentaient 1.119.259 ha avec un gain de 750.000 ha depuis 2000. « La généralisation des systèmes économiseurs d'eau porte sur 1.000.000 ha représentant ainsi 66% de la sole irriguée dans le cadre du programme d'économie d'eau pour la période 2010-2014 », a tablé soutenu. Pour le ministère, cela est possible par « l'assouplissement des procédures pour la mobilisation de la ressource en eau pour la PMH (petite et moyenne hydraulique) et l'introduction de nouvelles techniques d'irrigation, telles que le goutte-à-goutte, et ce, grâce aussi aux dispositifs d'accompagnement de l'Etat, notamment, en matière de soutien à la réalisation des ouvrages de mobilisation, les équipements de pompage et les équipements d'irrigation économiseurs d'eau. Ainsi, 518.505 ha ont été valorisés et préservés avec des systèmes économiseurs d'eau existants dont l'aspersion de 284.321 ha et le goutte-à-goutte pour 234.184 ha. Les objectifs que ce programme s'est fixés sont le développement des systèmes économiseurs d'eau, par l'extension et la reconversion des systèmes gravitaires existants, la valorisation du potentiel des eaux non conventionnelles et la préservation du milieu producteur et de l'environnement pour une sécurité alimentaire en Algérie. Le ministère de l'Agriculture prépare le nouveau programme d'économie d'eau pour les cinq prochaines années, a-t-on appris de même source, signalant que celui de 2010-2014 sera évalué les premiers mois de 2015.