Un dialogue inédit entre le pouvoir et l'opposition au Venezuela, arraché par l'Union des nations sud-américaines Unasur (Brésil, Colombie, Equateur), qui s'est limité dans la nuit de jeudi à vendredi à six heures d'échanges de reproches des deux côtés. Le président Nicolas Maduro a reçu au palais présidentiel de Miraflores les principaux dirigeants modérés de la coalition d'opposition de la Table de l'unité démocratique (MUD), dont Henrique Capriles, deux fois candidat à l'élection présidentielle. Les échanges, retransmis en direct, ont montré que personne ne semblait prêt à faire la moindre concession. L'opposition réclamait l'amnistie pour les personnes emprisonnées depuis le début des violences, le 4 février dernier, et le désarmement des « collectifs » des groupes de civils armés proches du « chavisme », ce qu'a totalement rejeté le président Maduro, proposant que l'opposition participe mardi prochain à des commissions de discussion.