Une révision de la réglementation des changes est « impérieuse » pour aller vers une relance significative du volume des exportations hors-hydrocarbures a estimé, hier à Alger, le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri. « Cette réglementation, datant du début des années 90 où l'Algérie connaissait de graves difficultés financières, doit être réaménagée », a-t-il déclaré sur les ondes de la radio nationale. Insistant sur le fait que les entreprises candidates à l'exportation ont besoin d'un environnement de facilitation, Ali Bey Nasri a ciblé dans ses propos les principaux obstacles entravant l'acte d'exportation, soulignant ainsi la nécessité de réviser la réglementation des changes qui selon lui « étouffe les initiatives des opérateurs ». « Les exportations hors hydrocarbures stagnent de puis près d'une dizaine d'années autour de deux milliards de dollars et n'arrivent pas à dépasser ce cap », a déploré Ali Bey Nasri. Rappelant les 60 mesures en faveur de la relance des exportations hors hydrocarbures arrêtées lors de la réunion tripartite de septembre 2011, le président d'Anexal a constaté que peu de dispositions ont été effectivement concrétisées sur le terrain. Il a ainsi regretté le retard enregistré dans l'installation du conseil national consultatif de la promotion de l'exportation.