Assainissement des listes des agents chargés de la surveillance des urnes, mise en place des moyens de transmission instantanée des informations, vérification des systèmes de coordination entre les différentes cellules... les permanences des six candidats sont à pied d'œuvre pour donner les directives à leurs militants impliqués dans l'opération de vote. Un seul mot d'ordre : assurer le bon déroulement et la neutralité de ce scrutin. « Tout est fin prêt pour le jour du vote. Nous sommes en train de vérifier la conformité du chiffre des contrôleurs des urnes dans la mesure où nous allons être présents dans 55.000 bureaux de vote », a indiqué Madjid Bekkouche, responsable de la communication à la permanence du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. Pour lui, l'opération de surveillance des urnes est importante car « il s'agit de mettre en place un mécanisme pour prévenir contre toute tentative de manipulation, de fraude ou de détournement des registres et des urnes le jour du scrutin ». Pour se faire, quelque 60.520 contrôleurs ont été mobilisés par cette permanence au niveau national « afin d'assurer une présence dans tous les bureaux couverts ». La priorité, selon Bekkouche, « est de vérifier la disponibilité de tous les agents et d'assurer leur présence dans ces lieux le jour du vote ». Au niveau du Front El Moustakbel, la dernière tâche avant le jour « j » a trait à la mise en place d'une coordination entre la permanence aux niveaux national et des wilayas. « Nous nous organisons pour suivre le déroulement de l'opération à travers une présence en permanence dans tous les bureaux de vote », a expliqué Bensabane, responsable de la communication du parti d'Abdelaziz Belaïd. Cette organisation est inspirée « de la modeste expérience de ce jeune parti qui a eu l'occasion de participer aux élections législatives et locales ». La coordination se fait « à travers la collecte et la transmission de toutes les informations à la centrale ». Tous les moyens ont été mobilisés pour assurer la transmission de l'information « en temps réel », ce qui permettra à la permanence d'intervenir en cas de problème. « Nous allons pouvoir suivre le scrutin dans les bureaux de vote grâce à la 3G dans les wilayas où elle est opérationnelle. Sinon, nous allons utiliser l'Internet et le téléphone », a t-il expliqué. Bensabane ne cache pas la crainte de son parti de voir ce scrutin manquer de transparence. « Tous les précédents scrutins ont été critiqués en raison du manque de transparence. Pour cette fois, notre parti fait confiance au peuple et à la nouvelle génération qui a pris conscience des enjeux et sait comment se défendre », a-t-il souligné. Au niveau du QG du candidat indépendant Ali Benflis, la veillée électorale sera assurée par la mise en place de deux commissions dont une est chargée du suivi du déroulement du scrutin et l'autre de recevoir la presse nationale et étrangère pour communiquer sur et avec le candidat. « Tous les bureaux de vote seront surveillés par nos agents à travers un travail de coordination mis en place avec deux autres candidats », a assuré Boumghar, responsable de la communication de la permanence de Benflis. Le choix des candidats Ali-Fawzi Rebaïne et de Moussa Touati n'obéit à aucune considération en dehors du fait « qu'ils ont exprimé la volonté de coordonner avec nous », a précisé Boumghar. Chez Ali-Fawzi Rebaïne, le candidat du parti AHD 54, la permanence nationale a donné des directives à ses éléments aux niveaux des wilayas et des communes « pour une meilleure prise en charge de tous les problèmes du début jusqu'à la fin du scrutin ». Il est question notamment de « transmettre toutes les informations des bureaux de vote vers les instances concernées, d'œuvrer à la transparence du scrutin et de ne quitter les bureaux de vote qu'après la clôture de l'opération et la récupération des PV ». Abdelkader Bouhadjrasse, directeur de campagne du candidat Moussa Touati, du Front national algérien (FNA) a insisté avec les agents chargés de surveillance des urnes « sur la nécessité de faire attention à tous les détails et à faire part aux commissions chargées de la surveillance des élections tout dépassement ». Pour lui, il faut cesser « de susciter la crainte des électeurs et les laisser accomplir leur devoir dans les meilleures conditions ».