A une journée de sa clôture, le Salon international de l'agroalimentaire, Djazagro, qui se tient au Palais des expositions, à la Safex (Alger), connaît un engouement des professionnels. Hier, il y avait une file d'attente interminable devant le hall 1 pour le payement des frais d'accès (500 DA). Cette 12e édition de Djazagro, à laquelle prennent part plus de 550 exposants venus de 30 pays, est une opportunité pour les professionnels nationaux pour tirer profit de l'expérience et du savoir-faire des opérateurs étrangers. Cette année, Djazagro met en avant le secteur des produits alimentaires et des ingrédients. Le secteur des ingrédients, qui regroupe les fabricants et les producteurs des matières premières, arômes et additifs, s'est offert un grand espace. Et pour cause, dans ce créneau, le marché algérien est dépendant à 75% des importations. Toutefois, le marché de l'agroalimentaire en Algérie reste instable en l'absence d'un contrôle rigoureux, ce qui a permis à l'informel de se développer. Cette défaillance dans l'application du règlement et des lois, notamment dans la fabrication et la vente des produits alimentaires, est mise en exergue par certains opérateurs économiques. Ils appellent à l'organisation du marché, victime d'une concurrence déloyale où la fraude règne en maître. « Le marché algérien de l'agroalimentaire restera instable et offrira des produits de basse qualité tant que les pouvoirs publics n'auront pas lutté contre les fraudeurs », a estimé Sofiane Hamaïdi, patron d'une entreprise de conditionnement basée à Annaba. Selon lui, il faudra aussi que le consommateur acquiert cette culture de consommation. « Il faudra qu'il apprenne que le prix ne doit pas primer sur la qualité », a-t-il ajouté.