Photo : Lylia M. Dans le souci de régler définitivement les problèmes soulevés depuis des années par les syndicats de son secteur et œuvrant à épargner aux élèves toutes perturbations durant l'année scolaire, le département de Benbouzid est déterminé à engager un réel et franc débat avec les formations représentant les travailleurs de l'Education. Entamées le 19 septembre dernier, ces réunions sont appelées à se poursuivre. Si pour les responsables du secteur il est temps d'impliquer les différents partenaires dans la prise de décision, concernant les dossiers en suspens, pour les syndicats, c'est un bon début qui augure d'un long parcours à effecteur avec les responsables du secteur. C'est d'ailleurs l'avis du président de l'UNPEF, M. Saddek D'Ziri. Il estime que la série de rencontres engagées constitue une nouvelle étape dans la relation liant les syndicats à la tutelle. «Même si la réponse de la tutelle est la même au sujet de la quasi-totalité des revendications socioprofessionnelles, nous avons quand même réussi à édifier de nouvelles passerelles», a souligné M. D'Ziri, précisant que la réunion qu'il a eue récemment avec le secrétaire général et le chef de cabinet au ministère de l'Education s'est articulée autour des dossiers en suspens à l'exemple de la gestion des œuvres sociales, la médecine du travail, le logement. A cet effet, M. D'Ziri estime que gelée en 1990, la construction de logements au profit des enseignants (infrastructure d'accompagnement au niveau des établissements) a lésé la corporation. Selon le syndicaliste, il faut revenir à cette formule pour pouvoir satisfaire l'une des principales revendications des enseignants, d'autant que l'enseignant accompli 70% de son travail- préparation des cours- en dehors de l'école. «Autant lui garantir l'environnement adéquat pour une meilleure pratique et rendement pédagogiques», a souligné le syndicaliste. Parmi les sujets évoqués, M. D'Ziri cite le dossier de la retraite. L'UNPEF a clairement signifié aux services en charge de ce dossier que les travailleurs de l'Education, les enseignants en particulier, ne toléreront jamais la suppression de la retraite anticipée et proportionnelle. «L'enseignement est une profession spécifique suscitant un traitement aussi spécifique», a-t-il souligné allusion faite à l'intention du département de la Sécurité sociale de supprimer la retraite anticipée et proportionnelle, obligeant ainsi les enseignants à accomplir les années de services requises (entre 30 et 32 ans). Une seconde réunion regroupant les représentants du ministère et ceux de l'UNPEF devrait se tenir au cours de cette semaine. De son côté, le coordonnateur du CNAPEST, Larbi Nouar, déclare avoir soumis le 28 septembre dernier les mêmes doléances à la tutelle. «Mais faute de solutions, les représentants du ministère nous ont fourni la même réponse que les précédentes, concernant le régime indemnitaire, les œuvres sociales, le statut particulier, le classement selon les catégories…», a-t-il déploré, soulignant qu'il est temps de trouver des solutions. D'autres réunions sont prévues avec les syndicats du secteur, notamment la FNTE et le SNTE. Selon M. Boudjenah, secrétaire général du SNTE, il faut intensifier la concertation avec la tutelle, d'autant qu'il y a beaucoup à dire et plusieurs problèmes à régler.